Adrien SoleIman - Rue des Etoiles EP
Independant Release - 2015
A trente ans et des années de jazz derrière lui, Adrien rêvait d'explorer l'île de la pop électro parisienne. Il a troqué son saxophone pour un clavier, libérant pour la première fois un timbre de voix d'une douceur insoupçonnée. Il a aussi rassemblé un fidèle équipage : Richard aux percussions vibrantes, Pierre-Antoine à la guitare aquatique, et Maxime à la basse sismique. Le navire a jeté l’ancre Rue des étoiles, dans un port des Côtes d’Armor. Sans perdre de vue son sillage, Adrien Soleiman maintient son cap et nous offre un premier EP en forme d'invitation au voyage...
La Nuit Tombée // Cela commence par la mort, l’acte de retour à la terre, le froid originel qu’on accueille comme un vieil ami. L’humus est pur, Adrien le laboure lui-même et s'y engouffre: plutôt s’enterrer vivant maintenant, il est prêt. D’ailleurs il n’est pas seul, il y a cette présence lumineuse, ces mains diaphanes qui le pansent et l’enveloppent. La Nuit Tombée nous enlace et nous arrache à notre torpeur, l’atmosphère sonore et les mots nous dévorent. Adrien, lui, crache un sang bleu étincelant.
Il a rejoint l’inframonde, ou l’interzone. Au loin, des éclats lui parviennent, bribes d’une contrée enfouie appelée enfance.
Rue des Étoiles // Il revoit ce petit garçon bleu comme les yeux de sa mère, aux dents joyeuses, la petite caboche coiffée d’un chapeau de cow-boy, un colt qu’on lui presse sur la tempe. Son frère ? BANG ! La détonation le propulse sur une plage, au flanc d’une falaise abrupte. Toute son enfance est concentrée là (son sucre, son amertume). Le petit garçon nous prend la main et nous embarque. On érige une forteresse éphémère, des gosses rieurs comme des mouettes poursuivent un crabe affolé. En arrière-plan, apaisant, un visage en demi-ombre, lunettes épaisses et cheveux poivrés, un jeune grand-père s’amuse des aventures à rebondissements de sa ribambelle de petits-enfants. Il y a aussi les jeunes fleurs en robe blanche, les longues tignasses brunes ou blondes qui se bagarrent et les grimaces à contre-jour, les yeux plissés par le soleil aveugle. Tous ces visages font partie d’Adrien.
Poisson Volant // Le petit garçon a grandi. Soleiman nous entraîne à présent dans des sonorités aquatiques, ce royaume bleu qu’il a conquis et façonné à son image. Le son brille et résonne, l’écho fait se déhancher les algues dans les abysses, éclairées par la nacre des écailles luisantes. Le roi des eaux se glisse, s’échappe, insaisissable et fauve. Son chant est cristal clair, sa voix caverneuse et son rire d’hyène. Il est tout cela à la fois. Mais surtout un être rêveur et libre qui prend son envol.
Près de Moi // Un plongeon hors de l’eau le ramène à sa belle, sa Roxelane. Il se souvient de ses pieds adorables qu’il a chéris. Elle le hante toujours. Il semblerait qu’il l’ait perdue, ou qu’il se soit perdu en elle. L’enfant doré, le poisson ailé, le défunt, le Magnifique, mêlent leurs voix pour formuler à l’unisson un dernier vœu, « embrasse-moi ».
Pour sa prochaine escale, Adrien Soleiman sera le 21 Octobre à la Machine du Moulin Rouge :
La Nuit Tombée // Cela commence par la mort, l’acte de retour à la terre, le froid originel qu’on accueille comme un vieil ami. L’humus est pur, Adrien le laboure lui-même et s'y engouffre: plutôt s’enterrer vivant maintenant, il est prêt. D’ailleurs il n’est pas seul, il y a cette présence lumineuse, ces mains diaphanes qui le pansent et l’enveloppent. La Nuit Tombée nous enlace et nous arrache à notre torpeur, l’atmosphère sonore et les mots nous dévorent. Adrien, lui, crache un sang bleu étincelant.
Il a rejoint l’inframonde, ou l’interzone. Au loin, des éclats lui parviennent, bribes d’une contrée enfouie appelée enfance.
Rue des Étoiles // Il revoit ce petit garçon bleu comme les yeux de sa mère, aux dents joyeuses, la petite caboche coiffée d’un chapeau de cow-boy, un colt qu’on lui presse sur la tempe. Son frère ? BANG ! La détonation le propulse sur une plage, au flanc d’une falaise abrupte. Toute son enfance est concentrée là (son sucre, son amertume). Le petit garçon nous prend la main et nous embarque. On érige une forteresse éphémère, des gosses rieurs comme des mouettes poursuivent un crabe affolé. En arrière-plan, apaisant, un visage en demi-ombre, lunettes épaisses et cheveux poivrés, un jeune grand-père s’amuse des aventures à rebondissements de sa ribambelle de petits-enfants. Il y a aussi les jeunes fleurs en robe blanche, les longues tignasses brunes ou blondes qui se bagarrent et les grimaces à contre-jour, les yeux plissés par le soleil aveugle. Tous ces visages font partie d’Adrien.
Poisson Volant // Le petit garçon a grandi. Soleiman nous entraîne à présent dans des sonorités aquatiques, ce royaume bleu qu’il a conquis et façonné à son image. Le son brille et résonne, l’écho fait se déhancher les algues dans les abysses, éclairées par la nacre des écailles luisantes. Le roi des eaux se glisse, s’échappe, insaisissable et fauve. Son chant est cristal clair, sa voix caverneuse et son rire d’hyène. Il est tout cela à la fois. Mais surtout un être rêveur et libre qui prend son envol.
Près de Moi // Un plongeon hors de l’eau le ramène à sa belle, sa Roxelane. Il se souvient de ses pieds adorables qu’il a chéris. Elle le hante toujours. Il semblerait qu’il l’ait perdue, ou qu’il se soit perdu en elle. L’enfant doré, le poisson ailé, le défunt, le Magnifique, mêlent leurs voix pour formuler à l’unisson un dernier vœu, « embrasse-moi ».
Pour sa prochaine escale, Adrien Soleiman sera le 21 Octobre à la Machine du Moulin Rouge :
Tracklist :
1. La Nuit Tombée 2. Rue des Etoiles 3. Poisson Volant 4. Près de Moi 5. Remix Rue des Etoiles de Flavien Berger (Atlanta Sunrise remix) |
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Annabel McLee
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