Baccalauréat
Baccalauréat, c'est la corruption des gens simples, c'est l'adultère, c'est la Roumanie, c'est la vie après avoir été agressée, et bien d'autres choses... Mais c'est aussi, bien sûr, l’examen que doit passer une jeune fille pour exaucer le vœu de son père, et enfin c'est le prix de mise en scène du festival de Cannes 2016 pour ce film de Cristian Mungiu.
Nous suivons les pas de Romeo, la cinquantaine ; il a sa vie de médecin avec une femme, une amante, une fille et des coups de fil. Mais celui-ci se sent coincé en Roumanie. Alors bien sûr il rêve à la place de sa fille, lui trouve une bourse et une place en Angleterre, un billet loin de la Roumanie (pays qu'il aime, aujourd'hui, autant que sa femme…). Une seule condition pour l'obtenir : que sa fille ait plus de 18 au baccalauréat ; mais cela ne devrait pas poser de problèmes, sa fille est brillante.
Seulement au début des épreuves sa fille se fait agresser, laissée sur le point d'être violée par un inconnu dans la rue. Son père rentre dans un cycle de corruption basé sur de petits services afin que sa fille, sous le trauma de son agression, puisse tout de même valider ses examens.
Seulement au début des épreuves sa fille se fait agresser, laissée sur le point d'être violée par un inconnu dans la rue. Son père rentre dans un cycle de corruption basé sur de petits services afin que sa fille, sous le trauma de son agression, puisse tout de même valider ses examens.
Ce film a une atmosphère très intimiste et contemplative, rythmé par des plans séquences sobres suivant ce père à la ramasse. Il prend son temps pour raconter en 2 heures un drame social et psychologique sans fioriture, présentant des gens complexes et perdus dans un décor d'immeubles mornes.
Ce film présente un engrenage de la corruption, et cela de manière discrète et éparpillée dans chacune des relations. Ainsi tout repose sur l'étendue du phénomène : les rapports humains sont rapportés ce que l'on peut tirer des autres.
Cependant, ce style lent peut être difficile à supporter, moi-même je dois avouer avoir somnolé durant la première demi-heure. De cette manière il est plus difficile de suivre l'intrigue notamment en ce qui concerne la psychologie des personnages. A l'instar de la réalisation, les relations entres les personnages sont montrés de manière subtile, dans leur intimité. Ainsi, des détails (subtils) sur les personnages peuvent facilement nous échapper, compromettant une pleine compréhension du film.
Mais ce n'est pas très grave dans le fond, l'important n'est pas d'avoir compris mieux que tout le monde le « vrai » sens du film... Non, ce film présente un tableau avec quelques personnages, très bien joué et très naturels dans leur condition. Ils sont profonds, si bien qu'on ne peut pas catégoriquement les juger bon ou mauvais.
Ainsi, ce film nous permet de découvrir d'un peu plus près un pays qui peut nous paraître lointain, mais dans lequel l'on peut se retrouver, (ou alors c'est juste moi parce que je passe le bac cette année...).
Ce film présente un engrenage de la corruption, et cela de manière discrète et éparpillée dans chacune des relations. Ainsi tout repose sur l'étendue du phénomène : les rapports humains sont rapportés ce que l'on peut tirer des autres.
Cependant, ce style lent peut être difficile à supporter, moi-même je dois avouer avoir somnolé durant la première demi-heure. De cette manière il est plus difficile de suivre l'intrigue notamment en ce qui concerne la psychologie des personnages. A l'instar de la réalisation, les relations entres les personnages sont montrés de manière subtile, dans leur intimité. Ainsi, des détails (subtils) sur les personnages peuvent facilement nous échapper, compromettant une pleine compréhension du film.
Mais ce n'est pas très grave dans le fond, l'important n'est pas d'avoir compris mieux que tout le monde le « vrai » sens du film... Non, ce film présente un tableau avec quelques personnages, très bien joué et très naturels dans leur condition. Ils sont profonds, si bien qu'on ne peut pas catégoriquement les juger bon ou mauvais.
Ainsi, ce film nous permet de découvrir d'un peu plus près un pays qui peut nous paraître lointain, mais dans lequel l'on peut se retrouver, (ou alors c'est juste moi parce que je passe le bac cette année...).
Pour finir, je trouve ce film très juste et réaliste dans ça manière de traiter les vivants.
Toutefois, sachant qu'il ne s'agit pas non plus une franche rigolade, ce n'est peut-être pas le film à regarder entre potes (ou avec son père !)... C'est pourquoi je vous encouragerais plus à le regarder seul bien au chaud sous une couette.
Et toujours dans un style sobre et contemplatif mais très poétique, je vous conseille de passer par la Russie avec Les nuits blanches du facteurs (2015).
Toutefois, sachant qu'il ne s'agit pas non plus une franche rigolade, ce n'est peut-être pas le film à regarder entre potes (ou avec son père !)... C'est pourquoi je vous encouragerais plus à le regarder seul bien au chaud sous une couette.
Et toujours dans un style sobre et contemplatif mais très poétique, je vous conseille de passer par la Russie avec Les nuits blanches du facteurs (2015).
Mache