Comment Survivre Face Aux Sales Gueules Dans Le Metro ?
Tous les matins, tu te lèves (ou pas, loompa).
Ton réveil sonne et re-sonne jusqu’à t’extirper de ton lit, tu te dépêches car tu es déjà en retard et tu cours t’enfoncer encore une fois vers ce trou béant, LE METRO.
Tu prends les transports souvent, voir trop souvent, pour aller au taff ou à l’école, pour aller mais aussi revenir, pour te déplacer en soirée, faire des achats, voir des gens... bref. Tu habites dans une grande ville et tu ne peux pas éviter les transports en commun.
Alors, bienvenue au Paradis.
On a tous horreur de ces endroits claustrogènes, confinés, noirs de monde où il est difficile de circuler les bras détendus et le sac ouvert… C’est un monde cruel où les âmes abandonnées errent, les brutes bousculent, les impatients s’énervent et les pressés pressent… Dans cette contrée, tu peux trouver de vieilles femmes complètement psycho, criants à en mourir dans des langues étranges, des SDF mal menés qui vomissent leur tripes dès midi ou même des enfants trop poussés qui zyeutent avidement tout objet brillant ou reluisant.
Les clichés se confrontent et s’accumulent. Les populations sont brassées, c'est l'apogée du melting-pot. Elles perdent de leur humanité point par point. Les cadences se déversent et se rattrapent. Dans ce milieu, tout contexte est mis à disposition de l’action, de la surprise et du doute. Tout peut arriver , du coup de foudre instantané dans les escaliers mécaniques au traumatisme au vue du mec qui s’est jeté sur les rails ce matin là…
Mais le pire, on le sait tous, c’est cette ambiance glauque où les regards se fuient et LES SALES GUEULES REGNENT (du genre visages ternes, cernes gonflées, sourire à l’envers…).
Ton réveil sonne et re-sonne jusqu’à t’extirper de ton lit, tu te dépêches car tu es déjà en retard et tu cours t’enfoncer encore une fois vers ce trou béant, LE METRO.
Tu prends les transports souvent, voir trop souvent, pour aller au taff ou à l’école, pour aller mais aussi revenir, pour te déplacer en soirée, faire des achats, voir des gens... bref. Tu habites dans une grande ville et tu ne peux pas éviter les transports en commun.
Alors, bienvenue au Paradis.
On a tous horreur de ces endroits claustrogènes, confinés, noirs de monde où il est difficile de circuler les bras détendus et le sac ouvert… C’est un monde cruel où les âmes abandonnées errent, les brutes bousculent, les impatients s’énervent et les pressés pressent… Dans cette contrée, tu peux trouver de vieilles femmes complètement psycho, criants à en mourir dans des langues étranges, des SDF mal menés qui vomissent leur tripes dès midi ou même des enfants trop poussés qui zyeutent avidement tout objet brillant ou reluisant.
Les clichés se confrontent et s’accumulent. Les populations sont brassées, c'est l'apogée du melting-pot. Elles perdent de leur humanité point par point. Les cadences se déversent et se rattrapent. Dans ce milieu, tout contexte est mis à disposition de l’action, de la surprise et du doute. Tout peut arriver , du coup de foudre instantané dans les escaliers mécaniques au traumatisme au vue du mec qui s’est jeté sur les rails ce matin là…
Mais le pire, on le sait tous, c’est cette ambiance glauque où les regards se fuient et LES SALES GUEULES REGNENT (du genre visages ternes, cernes gonflées, sourire à l’envers…).
Alors voilà, c’est dur parfois, vraiment très dur mais le plus dur c’est de se rendre compte qu’après tout cette aversion ressentie, tels des moutons, nous nous fondons dans la masse. Ton casque vissé dans les oreilles, ton son à balles, coupé du monde, tu crois survivre et dépasser cet esprit putride, mais finalement tu restes un con comme tous les autres à t’enfermer dans ta bulle et t’isoler tel un autiste.
Ignorer n’est jamais une solution mais une fuite, nous le savons tous.
Alors c’est sûr, c’est un moyen rapide pour oublier ce qui t’entoure et effacer cette décevante image de la société.
Mais que gagne t-on à fuir ? On ne finit jamais de se plaindre et parfois on doit cesser de parler et agir !
Certes, il n’est pas évident de faire la révolution et changer tout un état d’esprit ancré dans les modes de vie.
MAIS, quelques petits détails aident parfois la vie à ce qu’elle soit plus belle et si simple.
Pour les plus ingénieux, une bonne Ricoré au réveil aide à apprécier les néons et les odeurs dérangeantes de ces couloirs infinis,
Pour ceux plus classiques, les techniques de politesse « pardon, bonjour, merci, au revoir » restent des atouts indiscutables pour améliorer les relations humaines de courtes durées dans les endroits confinés,
Pour ceux plus timides, un simple sourire et une ouverture d’esprit (au niveau des sourcils) permettent un contact des plus agréables avec le colocataire de banquette.
Expérimentant moi-même ces techniques spirituelles de ré-humanisation sociale, restant patiente et répondant gentiment aux « Psss c’est quoi t’es origines ? Vous êtes charmante » et « vous avez une petite pièce m’dame? », je travaille ma méditation ferroviaire et réussis parfois à déceler un ton d’humour et de joie dans ce fameux regard furtif avec le voisin de strapontin.
Dans l’idéal, trouver un moyen pour interpeller l’être situé à 2cm de toi et engager une conversation peut changer le cours de ta journée ou parfois juste la rendre plus agréable. Je ne dis pas que parfois, la tête dans le cul fraichement réveillé tu aies autre chose à foutre que d’aller parler au mec d’à côté avec sa cagoule et son chien musolé.
Mais il y a des fois où l’ennui se fait sentir dans ces longs trajets dénués de couleurs et de mélodies (enfin presque...) et où une compagnie d’apparence humaine te ferait du bien. Dans ces cas là, arpente l’image de la personne qui t'entoure, trouve et décèle ce dont tu as envie de découvrir et lance lui un sourire, un regard ou tout simplement une phrase « Vous lisez Baudelaire ? », « C’est vous qui sentez si bon ? » « t’écoutes du gros hip-hop toi, nan ? » Bref. Démerde toi, chacun sa merde. Du moins, essaye ! Qu’est ce que t'as à perdre ? Qu’est ce qu’il a à perdre le SDF qui te demande après la 150ème personnes un peu de monnaie ? ou le marchand illégal de fruits qui cris toute les cinq minutes pour que tu fasses attention à lui ? RIEN.
Alors fais un effort, car l’union fait la fArce, et tente ta chance dans ce vertigineux périple.
Avec un peu de foufoune, tu tomberas peut-être sur un joli visage souriant aux lèvres pulpeuses, une belle brune ou un beau brun à l’oeillade ténébreuse ne perdant pas un instant le contact visuel avec ton être, et tu auras même accès, qui sait, à son numéro de téléphone…
Voir aussi :