Et Pendant Ce Temps, Simone Veille : Un Féminisme Drôle Et Juste !
Je délaisse le cinéma le temps d’un article (pardonne-moi Peter Mullan, je parlerai de toi la semaine prochaine promis) parce que hier j’ai été voir une pièce de théâtre topdecheztop et que je ne pouvais pas ne pas t’en parler, tu comprends.
Et pendant ce temps, Simone Veille est une pièce qui parle de féminisme, et crois-moi, tu vas bien te bidonner. Mais oui, tout à fait, te bidonner : les féministes, malgré la légende, ne sont pas des vieilles filles aigries avec 20cm de poils sous les bras (enfin pas que), ce sont aussi des femmes à la fois révoltées, critiques et bourrées d’humour.
La pièce nous propose de revivre l’historique de la condition de la femme de la manière suivante : nous rencontrons d’abord Jeanne, Marcelle et France, mères de famille dans les années 50. Après avoir expérimenté pour la première fois le travail durant la guerre, et maintenant que la paix est reviendue, elles sont de nouveau cantonnées à leurs occupations de femmes (bah ouais faut pas déconner, c'est fini la récré les filles). La popote, les marmots, et le René qui les engrosse à chaque fois qu’il rentre un peu pompette.
Pas fun, hein ? Non, mais leur manière d’évoquer leur quotidien, elle, est poilante : entre Jeanne qui s’extasie sur son nouveau robot de cuisine, Marcelle qui raconte ses astuces plus ou moins efficaces pour échapper aux assauts de son mari et France, féministe dans l’âme, qui ne cesse de radoter à propos de l’usine qu’elle a dirigée pendant la guerre, les vannes fusent et ce pour ton plus grand plaisir.
Et ce n’est pas fini : on fait ensuite la connaissance de leurs filles, engagées dans le combat féministe des années 70 ; puis de leurs petites-filles, dans les années 90 où Mylène s’époumone qu’elle est libertine ; puis enfin de leurs arrières petites-filles, femmes plus ou moins accomplies de 2014. Chaque génération témoigne des problématiques qui lui sont propres : la lutte pour l’obtention de la pilule, de l’IVG, le divorce, l’infidélité, les infections sexuellement transmissibles, le voile, l’insémination artificielle…
Et pendant ce temps, Simone Veille est une pièce qui parle de féminisme, et crois-moi, tu vas bien te bidonner. Mais oui, tout à fait, te bidonner : les féministes, malgré la légende, ne sont pas des vieilles filles aigries avec 20cm de poils sous les bras (enfin pas que), ce sont aussi des femmes à la fois révoltées, critiques et bourrées d’humour.
La pièce nous propose de revivre l’historique de la condition de la femme de la manière suivante : nous rencontrons d’abord Jeanne, Marcelle et France, mères de famille dans les années 50. Après avoir expérimenté pour la première fois le travail durant la guerre, et maintenant que la paix est reviendue, elles sont de nouveau cantonnées à leurs occupations de femmes (bah ouais faut pas déconner, c'est fini la récré les filles). La popote, les marmots, et le René qui les engrosse à chaque fois qu’il rentre un peu pompette.
Pas fun, hein ? Non, mais leur manière d’évoquer leur quotidien, elle, est poilante : entre Jeanne qui s’extasie sur son nouveau robot de cuisine, Marcelle qui raconte ses astuces plus ou moins efficaces pour échapper aux assauts de son mari et France, féministe dans l’âme, qui ne cesse de radoter à propos de l’usine qu’elle a dirigée pendant la guerre, les vannes fusent et ce pour ton plus grand plaisir.
Et ce n’est pas fini : on fait ensuite la connaissance de leurs filles, engagées dans le combat féministe des années 70 ; puis de leurs petites-filles, dans les années 90 où Mylène s’époumone qu’elle est libertine ; puis enfin de leurs arrières petites-filles, femmes plus ou moins accomplies de 2014. Chaque génération témoigne des problématiques qui lui sont propres : la lutte pour l’obtention de la pilule, de l’IVG, le divorce, l’infidélité, les infections sexuellement transmissibles, le voile, l’insémination artificielle…
La pièce ne serait pas ce qu’elle est sans le personnage de Simone, présentatrice féministe bourrue toujours là pour nous replacer dans le contexte historique et nous rappeler la définition d’une vergeture, la date d’apparition du tampon ou encore de l’abrogation de la loi interdisant aux femmes de porter le pantalon. Chacune de ses interventions est à la fois piquante et hilarante ; c’est le genre de femme que tu aimerais avoir dans ta famille pour qu’elle te secoue parfois les puces et te remette les yeux en face des trous, avec son humour noir et pince-sans-rire.
Enfin, pour ta plus grande joie, les scènes sont entrecoupées de chansons interprétées par les quatre comédiennes (aux voix superbes), en reprenant les airs de chansons archi-connues : Bambino, Les Rois Mages, Oui j’l’adore… dont les thèmes sont détournés : l’IVG, le voile et la libido en sont désormais les sujets, et c’est jouissif.
Enfin, pour ta plus grande joie, les scènes sont entrecoupées de chansons interprétées par les quatre comédiennes (aux voix superbes), en reprenant les airs de chansons archi-connues : Bambino, Les Rois Mages, Oui j’l’adore… dont les thèmes sont détournés : l’IVG, le voile et la libido en sont désormais les sujets, et c’est jouissif.
Si je devais pinailler sur certaines choses, je dirais que la pièce n’a pas encore pris en compte d’autres évolutions qui ont eu lieu dans la vie des femmes : la coupe menstruelle par exemple, qui offre désormais une alternative au tampon, ou d’autres moyens de contraception que la pilule comme l’implant, le stérilet (brièvement évoqué) ou autre. Pas grand chose non plus en ce qui concerne la masturbation féminine, un plaisir que les femmes peuvent s’accorder sans les hommes ! (Mais ne t’en fais pas, Nasty Jellybean évoquera bientôt cette pratique dans un de ses articles).
L’avantage, c’est que comme les auteures et les comédiennes ne se prennent pas pour des divas snob, tu peux facilement les rencontrer à la fin du spectacle et discuter de tout ça avec elles : elles sont ouvertes et intéressées par les différents avis et réactions et ça, ça fait plaiz ‘ !
La pièce se joue encore jusqu’à fin janvier à la Comédie Bastille, et c’est 10€ pour les moins de 26 ans, alors fonce ! Tu peux y aller avec qui tu veux : tes copines, ta meuf, ta sœur, ta mère, mais aussi ton père, tes copains ou ton mec, parce que comme il est dit dans la pièce : NON, le féminisme n’est pas un combat des femmes contre les hommes, mais une lutte pour l’égalité hommes-femmes, qui doit se faire aux côtés des mecs, et non à leur encontre. Equality power !
Et pendant ce temps, Simone Veille, une pièce de Corinne Berron, Bonbon, Hélène Serrès, Vanina Sicurani et Karina Marimon.
Réservations sur : www.comédie-bastille.com
L’avantage, c’est que comme les auteures et les comédiennes ne se prennent pas pour des divas snob, tu peux facilement les rencontrer à la fin du spectacle et discuter de tout ça avec elles : elles sont ouvertes et intéressées par les différents avis et réactions et ça, ça fait plaiz ‘ !
La pièce se joue encore jusqu’à fin janvier à la Comédie Bastille, et c’est 10€ pour les moins de 26 ans, alors fonce ! Tu peux y aller avec qui tu veux : tes copines, ta meuf, ta sœur, ta mère, mais aussi ton père, tes copains ou ton mec, parce que comme il est dit dans la pièce : NON, le féminisme n’est pas un combat des femmes contre les hommes, mais une lutte pour l’égalité hommes-femmes, qui doit se faire aux côtés des mecs, et non à leur encontre. Equality power !
Et pendant ce temps, Simone Veille, une pièce de Corinne Berron, Bonbon, Hélène Serrès, Vanina Sicurani et Karina Marimon.
Réservations sur : www.comédie-bastille.com