Focus On : The End
C’est au détour d’une petite rue parisienne ombragée de la Capitale, située à l’abri des encombrants bruits de la jungle urbaine, dans un appartement de tout ce qu’il y a de plus Haussmannien, que l’on fut accueilli chaleureusement par le duo Indie-Tronica The END qui a sorti plus tôt en 2014, sur le label indépendant Cosmonostro Records, son premier album « Music For An Imaginary Movie » (ndlr chronique).
Un album qui, au moment de sa parution, nous avait marqués, au point de les classer illico dans la rubrique « révélation de l’année 2014 ». Entraînés par « les deux compères », on entre donc dans les coulisses de The End qui viennent pour nous, pour vous, se dévoiler…
Q : Avez-vous l’impression d’avoir inventé, ou tout du moins, rénové, un style musical ?
SOX : Je pense qu’on a fait un truc qui nous ressemble, un mélange de plein d’influences car on fait un mix d’un peu tout ce qu’on aime. C’est pour ça que tu vas très bien avoir des influences comme Supertramp, Vladimir Cosma, Stevie Wonder ou encore plus moderne à la Daft Punk. De manière plus générale, nos influences sont très variées et issues principalement de notre éducation musicale. De là à rénover un style musical, je ne pense pas.
En ce qui concerne notre "style", on s’accorde bien sûr sur une certaine cohérence dans le choix de nos productions de sorte que cela donne un ensemble divers mais homogène.
De Andria : On a mélangé vraiment ces diverses influences de l’électronica au Hip-Hop et la rencontre des deux univers donne The End. Sans pour autant rénover un style on a réussi à trouver notre patte personnelle, notre son à nous.
SOX : On n’a pas cherché à suivre la tendance mais on a créé une musique vachement au feeling, sans trop de calcul, même si on est resté cohérents dans tout ce mélange de genres musicaux.
Q : Comment en êtes vous arrivés à signer chez Cosmonostro ?
SOX : C’est notre manager Jean [Sens, frère de SOX] qui m’a toujours soutenu dans ma musique, qui s’est un peu improvisé manager de notre groupe et qui sait s’occuper de tout ce qui touche à la promotion et la communication de notre album. Nous on fait de la musique avant tout on n’est pas très portés sur l’administratif (rires) mais on avait la maquette de notre album à promouvoir. Jean est beaucoup plus au courant que nous de tout ce qui ce passe au niveau musical et il nous a mis en contact avec Guillaume (initiateur du label) avec qui le courant est tout de suite très bien passé, on a vraiment apprécié ce côté très humain, avec cette garantie de nous laisser carte blanche au niveau de l’artistique, en plus du fait qu’il soutenait notre projet à fond.
De Andria : Oui, voilà ce qui nous a plu c’est vraiment le fait que Guillaume soutenait notre projet à fond même si l’on ne collait pas forcément à la ligne musicale/éditoriale du label.
SOX : Mais c’est vrai que Jean nous a vachement aidés pour tout ce qui est de la publicité de notre album, c’est vraiment un élément moteur qui nous pousse vachement vers le haut, sans lui on n’en serait peut être encore à faire de la musique dans notre salon (rires)…
Q : Du coup, pour en retourner au label, ce choix un peu original de Cosmonostro a payé puisque vous cartonnez au niveau des vues sur soundcloud…
SOX : C’est un peu à double discours en fait. On a vraiment eu les deux points de vue.
Soit les puristes du genre vont trouver ça bizarre qu’ils nous aient signés parce qu’ils aiment Cosmonostro pour leur penchant pour la Future Bass/UK Bass ou la Trap. Et plein d’autres vont trouver ça plutôt cool parce que c’est un label dénicheur de groupe. Nan c’est un vrai producteur, il le fait à sa sauce, il est à l’écoute et il fait vraiment ce qu’il aime, c’était important pour nous.
Q : Vous avez l’air de mélanger pas mal les thèmes de l’enfance et de la science-fiction, quelles ont été vos influences cinématographiques pour cet album ?
SOX : C’est vrai que l’album est très nostalgique en ce qui concerne la thématique de l’enfance, il se retrouve inconsciemment mais de manière très présente dans notre album, ce n’était pas un axe directeur au départ. C’est vrai que l’on est grand fan de cinéma. Tu peux retrouver vraiment toutes nos influences ce qu’on écoutait ou voyait au collège ou au lycée (jeunesse). Ça va être à la fois du cinéma grand public comme du Spielberg, la Boum ou les gros Blockbusters comme « Maman J’ai Raté l’Avion » mais â côté de ça, on s’intéresse tout autant aux petits films indépendants ou cinéma d’auteur.
Q : « LOVE, HATE, ACTION, VIOLENCE, DEATH…one word EMOTION! “ que pensez vous de cette réplique issus de Pierrot le Fou de Godard ?
SOX : Je trouve ça assez juste. Il y a des films comme ça qui te marque beaucoup, qui te font cogiter en sortant de la salle même 2 ou 3 jours après l’avoir vu et ce film va avoir une influence dans ta vie même éphémère, tu vas pas non plus tout claquer comme ça (rires) mais je trouve que le cinéma change les gens. Des fois je sors d’un film et j’ai des envies de partir en voyage ; dessiner ; ou faire des films… c’est un réel motivateur dans nos vies !
De Andria : Effectivement sur les émotions ça nous a pas mal drivés sur la composition de l’album. Par exemple tu vois quand on finissait un morceau, on parlait de thème, d’émotion aussi. Ça paraît peut être évident sur certains tracks mais c’est vrai que ce principe d’émotion est très recherché dans notre album.
SOX : Oui c’est ça, on voulait vraiment que tous les morceaux fassent le même effet qu’un film. Que cela ne soit pas qu’une track simple que t’entendes mais une musique qui procure de réelles émotions. Après c’est purement personnel parce que tout le monde ne va pas réagir de la même façon à l’écoute de nos productions, mais nous on a vraiment recherché à ce que nos morceaux aient le même effet qu’un film, une musique à plusieurs temps et couleur.
Q : Est ce que vous avez d’autres sources d’inspirations qui s’expriment sur cet album ?
SOX : Mis à part le cinéma et la musique, on parle surtout de la vie. Ça reste un peu cliché, on va dire qu’il y a la vie en général, les souvenirs. C’est très nostalgique, ça va être des expériences de vie avec des moments joyeux et durs, des moments d’enfance qui vont nourrir notre musique.
Oui voilà c’est pas vraiment des influences c’est plutôt des émotions à un instant T qu’on va retranscrire en musique…
De Andria : C’est vrai que ça paraît un peu cliché, mais ça se retrouve sur notre album, sur deux trois morceaux, le dernier morceau par exemple, c’est une espèce de marqueur de temps.
Un album qui, au moment de sa parution, nous avait marqués, au point de les classer illico dans la rubrique « révélation de l’année 2014 ». Entraînés par « les deux compères », on entre donc dans les coulisses de The End qui viennent pour nous, pour vous, se dévoiler…
Q : Avez-vous l’impression d’avoir inventé, ou tout du moins, rénové, un style musical ?
SOX : Je pense qu’on a fait un truc qui nous ressemble, un mélange de plein d’influences car on fait un mix d’un peu tout ce qu’on aime. C’est pour ça que tu vas très bien avoir des influences comme Supertramp, Vladimir Cosma, Stevie Wonder ou encore plus moderne à la Daft Punk. De manière plus générale, nos influences sont très variées et issues principalement de notre éducation musicale. De là à rénover un style musical, je ne pense pas.
En ce qui concerne notre "style", on s’accorde bien sûr sur une certaine cohérence dans le choix de nos productions de sorte que cela donne un ensemble divers mais homogène.
De Andria : On a mélangé vraiment ces diverses influences de l’électronica au Hip-Hop et la rencontre des deux univers donne The End. Sans pour autant rénover un style on a réussi à trouver notre patte personnelle, notre son à nous.
SOX : On n’a pas cherché à suivre la tendance mais on a créé une musique vachement au feeling, sans trop de calcul, même si on est resté cohérents dans tout ce mélange de genres musicaux.
Q : Comment en êtes vous arrivés à signer chez Cosmonostro ?
SOX : C’est notre manager Jean [Sens, frère de SOX] qui m’a toujours soutenu dans ma musique, qui s’est un peu improvisé manager de notre groupe et qui sait s’occuper de tout ce qui touche à la promotion et la communication de notre album. Nous on fait de la musique avant tout on n’est pas très portés sur l’administratif (rires) mais on avait la maquette de notre album à promouvoir. Jean est beaucoup plus au courant que nous de tout ce qui ce passe au niveau musical et il nous a mis en contact avec Guillaume (initiateur du label) avec qui le courant est tout de suite très bien passé, on a vraiment apprécié ce côté très humain, avec cette garantie de nous laisser carte blanche au niveau de l’artistique, en plus du fait qu’il soutenait notre projet à fond.
De Andria : Oui, voilà ce qui nous a plu c’est vraiment le fait que Guillaume soutenait notre projet à fond même si l’on ne collait pas forcément à la ligne musicale/éditoriale du label.
SOX : Mais c’est vrai que Jean nous a vachement aidés pour tout ce qui est de la publicité de notre album, c’est vraiment un élément moteur qui nous pousse vachement vers le haut, sans lui on n’en serait peut être encore à faire de la musique dans notre salon (rires)…
Q : Du coup, pour en retourner au label, ce choix un peu original de Cosmonostro a payé puisque vous cartonnez au niveau des vues sur soundcloud…
SOX : C’est un peu à double discours en fait. On a vraiment eu les deux points de vue.
Soit les puristes du genre vont trouver ça bizarre qu’ils nous aient signés parce qu’ils aiment Cosmonostro pour leur penchant pour la Future Bass/UK Bass ou la Trap. Et plein d’autres vont trouver ça plutôt cool parce que c’est un label dénicheur de groupe. Nan c’est un vrai producteur, il le fait à sa sauce, il est à l’écoute et il fait vraiment ce qu’il aime, c’était important pour nous.
Q : Vous avez l’air de mélanger pas mal les thèmes de l’enfance et de la science-fiction, quelles ont été vos influences cinématographiques pour cet album ?
SOX : C’est vrai que l’album est très nostalgique en ce qui concerne la thématique de l’enfance, il se retrouve inconsciemment mais de manière très présente dans notre album, ce n’était pas un axe directeur au départ. C’est vrai que l’on est grand fan de cinéma. Tu peux retrouver vraiment toutes nos influences ce qu’on écoutait ou voyait au collège ou au lycée (jeunesse). Ça va être à la fois du cinéma grand public comme du Spielberg, la Boum ou les gros Blockbusters comme « Maman J’ai Raté l’Avion » mais â côté de ça, on s’intéresse tout autant aux petits films indépendants ou cinéma d’auteur.
Q : « LOVE, HATE, ACTION, VIOLENCE, DEATH…one word EMOTION! “ que pensez vous de cette réplique issus de Pierrot le Fou de Godard ?
SOX : Je trouve ça assez juste. Il y a des films comme ça qui te marque beaucoup, qui te font cogiter en sortant de la salle même 2 ou 3 jours après l’avoir vu et ce film va avoir une influence dans ta vie même éphémère, tu vas pas non plus tout claquer comme ça (rires) mais je trouve que le cinéma change les gens. Des fois je sors d’un film et j’ai des envies de partir en voyage ; dessiner ; ou faire des films… c’est un réel motivateur dans nos vies !
De Andria : Effectivement sur les émotions ça nous a pas mal drivés sur la composition de l’album. Par exemple tu vois quand on finissait un morceau, on parlait de thème, d’émotion aussi. Ça paraît peut être évident sur certains tracks mais c’est vrai que ce principe d’émotion est très recherché dans notre album.
SOX : Oui c’est ça, on voulait vraiment que tous les morceaux fassent le même effet qu’un film. Que cela ne soit pas qu’une track simple que t’entendes mais une musique qui procure de réelles émotions. Après c’est purement personnel parce que tout le monde ne va pas réagir de la même façon à l’écoute de nos productions, mais nous on a vraiment recherché à ce que nos morceaux aient le même effet qu’un film, une musique à plusieurs temps et couleur.
Q : Est ce que vous avez d’autres sources d’inspirations qui s’expriment sur cet album ?
SOX : Mis à part le cinéma et la musique, on parle surtout de la vie. Ça reste un peu cliché, on va dire qu’il y a la vie en général, les souvenirs. C’est très nostalgique, ça va être des expériences de vie avec des moments joyeux et durs, des moments d’enfance qui vont nourrir notre musique.
Oui voilà c’est pas vraiment des influences c’est plutôt des émotions à un instant T qu’on va retranscrire en musique…
De Andria : C’est vrai que ça paraît un peu cliché, mais ça se retrouve sur notre album, sur deux trois morceaux, le dernier morceau par exemple, c’est une espèce de marqueur de temps.
Q : Est-ce que vous avez décidé de faire ce concept album par un souci de contrainte ou de technicité pendant la création ?
SOX : Oui c’est ça. Cet album a été construit autour d’un seul morceau « Buck ». On faisait chacun un peu de la musique de notre côté, De Andria, qui faisait plutôt de la French Touch, m’a fait écouter la track et j’ai tout de suite pensé à une BO de film des années 80, des films de Pierre Richard, des BO de Vladimir Cosma. Et j’ai trouvé ce morceau vraiment frais car il a tout ce côté nostalgique mais fait avec des machines d’aujourd’hui.
Du coup on s’est dit qu’on allait faire une BO sur ce thème un peu nostalgique « sifflotant » qui est donc devenu une contrainte et qu’on peut retrouver sur … (voir site 1), on a varié les accords sur les différents morceaux mais on s’est vraiment axés sur le fait de décliner ce thème de manière plus ou moins radicale. Il y a ce concept de créer une contrainte qui est plus rassurant et en même temps plus créatif.
De Andria : Ce qui est intéressant c’est qu’on avait ce point de départ de faire une BO mais ce concept de « BO d’un film qui n’existe pas » est venu après. C’est vraiment quand on a commencé à composer les morceaux en fait qu’on parlait plus d’émotions et d’histoires, beaucoup plus que d’accords ou de technique.
SOX : Oui c’est ça, on essayait vraiment au fur et à mesure de s’imaginer et de retranscrire musicalement notre façon d’imaginer un moment précis dans un film. On parlait en terme d’images.
De Andria : Du coup chacun a apporté par l’échange ses images et ses ressentis sur chaque séquence d’album qui a abouti à une track, toujours avec ce désir de continuité de l’ « action » avec ces images que l’on s’imaginait, qui venaient nuancer nos histoires.
Q : Est-ce que vous n’avez jamais pensé à mettre en visuel une approche, votre approche de votre BO ?
SOX : Si, là on pense sincèrement à faire des clips. Du coup, tout le côté imaginaire va être illustré mais encore une fois ça sera une vision. En ce moment, on rencontre des réal en leur donnant un peu carte blanche sur l’interprétation de nos sons, mais sans pour autant que ça influence tant que ça les gens, ça peut donner une direction dans notre approche. Par rapport à notre concept, c’est peut-être « se tirer une balle dans le pied ». On a vraiment envie de faire des clips, mais si clip il y a, ça sera plutôt sous la forme d’un court métrage.
Q : Pouvez-vous nous expliquez le choix du cover de ce « Music For An Imaginary Music » ?
SOX : Oui complètement. En fait la cover, on est partis des photos d’un photographe qu’on aime vachement. On trouve son univers très proche du notre, qui nous parle énormément. Il s’appelle Franck Bohbot. Quand on lit nos morceaux, on retrouve la même ambiance qu’à la vision de ses photos.
Ses photos sont très cinématographiques, on a l’impression que ce sont des images de film, qu’il y a des lumières particulières alors que ça reste souvent des lumières naturelles. Il a un traitement de l’image vraiment particulier, à sa façon. Notamment les photos qu’on a choisies pour la cover, ça nous a fait vraiment penser à tout ce côté nostalgique de l’enfance. Le cover de « MFAIM », c’est d’ailleurs un petit square d’enfant, un peu dans la brume, au petit matin, qui nous rappelle ce sentiment. Ça nous a donc paru vraiment intéressant de les exploiter.
Donc ou,i effectivement, ya un concept autour de l’image même, le logo c’est THE END comme une fin de film, le titre de l’album, c’est comme un sous titre…
De Andria : les bandes aussi qui peuvent être vues comme une vision caméra…
Q : Comment travaillez-vous en duo ? Avez-vous des habitudes en ce qui concerne votre processus créatif ?
De Andria : Comme The END est né à partir du morceau Buck, il y avait déjà cette couche de keyboard, d’accords, ce thème, axé sur le principe de rythmiques. On avait déjà une base qui nous donnait une direction sur la construction de l’album.
On se faisait des sessions ensemble, des échanges, où l’on part d’un thème, d’une base ou d’une rythmique mais toujours ce principe d’improvisation à deux. Ensuite on faisait aussi ça à distance quand on s’envoyait des lignes de basses, des rythmiques.
SOX : On avait vraiment plusieurs façons de travailler. Soit on fonctionnait sur la logique d’échange, où l’on se retrouvait physiquement et dès qu’on repérait une ligne de mélodie qu’on aimait et on se calquait autour. Soit on faisait ça chacun dans notre coin et on complétait en différé l’ossature du morceau.
SOX : Généralement on commence toujours au piano où l’on cherche des accords et mélodies et dès que 3-4 accords s’enchaînent, on construit le beat et la basse qui vont avec. Là-dessus, c’est un peu original, beaucoup de producteurs commencent directement par le beat et s’adapte ensuite. Nous, on trouve ça plus dur, vu que si tu commences par le beat, t’as beaucoup plus envie de dériver sur les caisses, caisses claires. Du coup, au niveau des morceaux, on va arriver à des résultats où c’est Loïc (De Andria) qui est responsable à 70% de la création du son, d’autres, comme « Discoshit », où c’est 50-50.
De Andria : Oui, sur « Discoshit », l’essentiel s’est fait vraiment en 5min. On avait tous les éléments, et toi (SOX), t’es super balèze pour orchestrer le tout. C’est un peu une méthode « ping-pong ».
SOX : Une fois qu’on a les mélodies, les ponts, etc, la basse se fait d’elle-même.
SOX : Oui c’est ça. Cet album a été construit autour d’un seul morceau « Buck ». On faisait chacun un peu de la musique de notre côté, De Andria, qui faisait plutôt de la French Touch, m’a fait écouter la track et j’ai tout de suite pensé à une BO de film des années 80, des films de Pierre Richard, des BO de Vladimir Cosma. Et j’ai trouvé ce morceau vraiment frais car il a tout ce côté nostalgique mais fait avec des machines d’aujourd’hui.
Du coup on s’est dit qu’on allait faire une BO sur ce thème un peu nostalgique « sifflotant » qui est donc devenu une contrainte et qu’on peut retrouver sur … (voir site 1), on a varié les accords sur les différents morceaux mais on s’est vraiment axés sur le fait de décliner ce thème de manière plus ou moins radicale. Il y a ce concept de créer une contrainte qui est plus rassurant et en même temps plus créatif.
De Andria : Ce qui est intéressant c’est qu’on avait ce point de départ de faire une BO mais ce concept de « BO d’un film qui n’existe pas » est venu après. C’est vraiment quand on a commencé à composer les morceaux en fait qu’on parlait plus d’émotions et d’histoires, beaucoup plus que d’accords ou de technique.
SOX : Oui c’est ça, on essayait vraiment au fur et à mesure de s’imaginer et de retranscrire musicalement notre façon d’imaginer un moment précis dans un film. On parlait en terme d’images.
De Andria : Du coup chacun a apporté par l’échange ses images et ses ressentis sur chaque séquence d’album qui a abouti à une track, toujours avec ce désir de continuité de l’ « action » avec ces images que l’on s’imaginait, qui venaient nuancer nos histoires.
Q : Est-ce que vous n’avez jamais pensé à mettre en visuel une approche, votre approche de votre BO ?
SOX : Si, là on pense sincèrement à faire des clips. Du coup, tout le côté imaginaire va être illustré mais encore une fois ça sera une vision. En ce moment, on rencontre des réal en leur donnant un peu carte blanche sur l’interprétation de nos sons, mais sans pour autant que ça influence tant que ça les gens, ça peut donner une direction dans notre approche. Par rapport à notre concept, c’est peut-être « se tirer une balle dans le pied ». On a vraiment envie de faire des clips, mais si clip il y a, ça sera plutôt sous la forme d’un court métrage.
Q : Pouvez-vous nous expliquez le choix du cover de ce « Music For An Imaginary Music » ?
SOX : Oui complètement. En fait la cover, on est partis des photos d’un photographe qu’on aime vachement. On trouve son univers très proche du notre, qui nous parle énormément. Il s’appelle Franck Bohbot. Quand on lit nos morceaux, on retrouve la même ambiance qu’à la vision de ses photos.
Ses photos sont très cinématographiques, on a l’impression que ce sont des images de film, qu’il y a des lumières particulières alors que ça reste souvent des lumières naturelles. Il a un traitement de l’image vraiment particulier, à sa façon. Notamment les photos qu’on a choisies pour la cover, ça nous a fait vraiment penser à tout ce côté nostalgique de l’enfance. Le cover de « MFAIM », c’est d’ailleurs un petit square d’enfant, un peu dans la brume, au petit matin, qui nous rappelle ce sentiment. Ça nous a donc paru vraiment intéressant de les exploiter.
Donc ou,i effectivement, ya un concept autour de l’image même, le logo c’est THE END comme une fin de film, le titre de l’album, c’est comme un sous titre…
De Andria : les bandes aussi qui peuvent être vues comme une vision caméra…
Q : Comment travaillez-vous en duo ? Avez-vous des habitudes en ce qui concerne votre processus créatif ?
De Andria : Comme The END est né à partir du morceau Buck, il y avait déjà cette couche de keyboard, d’accords, ce thème, axé sur le principe de rythmiques. On avait déjà une base qui nous donnait une direction sur la construction de l’album.
On se faisait des sessions ensemble, des échanges, où l’on part d’un thème, d’une base ou d’une rythmique mais toujours ce principe d’improvisation à deux. Ensuite on faisait aussi ça à distance quand on s’envoyait des lignes de basses, des rythmiques.
SOX : On avait vraiment plusieurs façons de travailler. Soit on fonctionnait sur la logique d’échange, où l’on se retrouvait physiquement et dès qu’on repérait une ligne de mélodie qu’on aimait et on se calquait autour. Soit on faisait ça chacun dans notre coin et on complétait en différé l’ossature du morceau.
SOX : Généralement on commence toujours au piano où l’on cherche des accords et mélodies et dès que 3-4 accords s’enchaînent, on construit le beat et la basse qui vont avec. Là-dessus, c’est un peu original, beaucoup de producteurs commencent directement par le beat et s’adapte ensuite. Nous, on trouve ça plus dur, vu que si tu commences par le beat, t’as beaucoup plus envie de dériver sur les caisses, caisses claires. Du coup, au niveau des morceaux, on va arriver à des résultats où c’est Loïc (De Andria) qui est responsable à 70% de la création du son, d’autres, comme « Discoshit », où c’est 50-50.
De Andria : Oui, sur « Discoshit », l’essentiel s’est fait vraiment en 5min. On avait tous les éléments, et toi (SOX), t’es super balèze pour orchestrer le tout. C’est un peu une méthode « ping-pong ».
SOX : Une fois qu’on a les mélodies, les ponts, etc, la basse se fait d’elle-même.
Q : Au niveau concert, quelles salles avez-vous faites ?
SOX & De Andria : On a fait 3 concerts (octobre 2014) dont le Point Ephémère et la Chaudronnerie (à Montreuil) en juillet août dernier.
SOX : C’était marrant parce qu’on a fait des concerts avant d’avoir un album. Sur le live, au Point Ephémère, ça se fait de manière un peu spéciale. D’ailleurs c’était Radio Campus, qui fêtait ses 15ans, qui m’avait contacté en tant que SOX. Du coup, vu que cela faisait 2-3 mois qu’on avait monté THE END avec De Andria, on avait déjà quelques compos, je leur ai tout de suite proposé et c’était vraiment bien kiffant. Ça nous a vraiment boostés pour avancer sur l’album.
Et puis surtout, ça nous a obligés rapidement à monter notre live (on avait sorti aucune track encore officiellement), vu qu’au départ on est des musiciens studio. Cela nous a apporté une nouvelle expérience gratifiante qui nous a poussés à bien avancer sur l’album.
De Andria : Après le seul truc sur le live, c’est qu’on avait cette envie de ne pas faire semblant. On aurait pu utiliser un pad mais on adore vraiment ce côté de transmettre quelque chose en live « d’unique » dans le sens ou chaque performance par le fait qu’on fait tout nous même [ De Andria est sur un MPD-32 AKAI], cette volonté de jouer tout nous même au lieu de juste lever les bras (rires).
Après c’est un vrai débat, j’ai des potes qui s’appellent « Les Waters », ils font des mix et des compos, et pour leurs prods en live, ils se sont rendus compte que le côté pad marchait mieux en live, sûrement le côté mouvement, ce côté de présence scénique. C’est d’ailleurs pour ça que pour nos futurs concerts, on va faire appel à du renfort. Des potes zikos qui vont venir nous prêter main forte, histoire d’améliorer significativement notre performance scénique.
SOX : Voilà, nous on veut vraiment avoir aucune séance automatisée et que tout de A à Z soit fait en live…
Q : Au niveau du live toujours, du fait que vous prônez une musique super imagée, est-ce que vous préparez pour votre prochain live, une séquence live visuelle pour accompagner vos sons ?
SOX : Oui exactement. Vu que le cinéma est partie intégrante de notre musique, on compte vraiment faire une performance live avec image projetée derrière nous, ce qui avait déjà été un peu le cas au Point Eph’ où l’on avait fait appel à 2 potes à nous.
Mais ça demande vraiment beaucoup de taf… entre nos tafs respectifs, toute l’organisation liée aux répétitions avec les nouveaux musiciens, toute la réflexion autour des choix visuels, on n’est pas non plus amenés à faire un live tout de suite.
SOX & De Andria : On a fait 3 concerts (octobre 2014) dont le Point Ephémère et la Chaudronnerie (à Montreuil) en juillet août dernier.
SOX : C’était marrant parce qu’on a fait des concerts avant d’avoir un album. Sur le live, au Point Ephémère, ça se fait de manière un peu spéciale. D’ailleurs c’était Radio Campus, qui fêtait ses 15ans, qui m’avait contacté en tant que SOX. Du coup, vu que cela faisait 2-3 mois qu’on avait monté THE END avec De Andria, on avait déjà quelques compos, je leur ai tout de suite proposé et c’était vraiment bien kiffant. Ça nous a vraiment boostés pour avancer sur l’album.
Et puis surtout, ça nous a obligés rapidement à monter notre live (on avait sorti aucune track encore officiellement), vu qu’au départ on est des musiciens studio. Cela nous a apporté une nouvelle expérience gratifiante qui nous a poussés à bien avancer sur l’album.
De Andria : Après le seul truc sur le live, c’est qu’on avait cette envie de ne pas faire semblant. On aurait pu utiliser un pad mais on adore vraiment ce côté de transmettre quelque chose en live « d’unique » dans le sens ou chaque performance par le fait qu’on fait tout nous même [ De Andria est sur un MPD-32 AKAI], cette volonté de jouer tout nous même au lieu de juste lever les bras (rires).
Après c’est un vrai débat, j’ai des potes qui s’appellent « Les Waters », ils font des mix et des compos, et pour leurs prods en live, ils se sont rendus compte que le côté pad marchait mieux en live, sûrement le côté mouvement, ce côté de présence scénique. C’est d’ailleurs pour ça que pour nos futurs concerts, on va faire appel à du renfort. Des potes zikos qui vont venir nous prêter main forte, histoire d’améliorer significativement notre performance scénique.
SOX : Voilà, nous on veut vraiment avoir aucune séance automatisée et que tout de A à Z soit fait en live…
Q : Au niveau du live toujours, du fait que vous prônez une musique super imagée, est-ce que vous préparez pour votre prochain live, une séquence live visuelle pour accompagner vos sons ?
SOX : Oui exactement. Vu que le cinéma est partie intégrante de notre musique, on compte vraiment faire une performance live avec image projetée derrière nous, ce qui avait déjà été un peu le cas au Point Eph’ où l’on avait fait appel à 2 potes à nous.
Mais ça demande vraiment beaucoup de taf… entre nos tafs respectifs, toute l’organisation liée aux répétitions avec les nouveaux musiciens, toute la réflexion autour des choix visuels, on n’est pas non plus amenés à faire un live tout de suite.
Q : Quels sont vos projets futurs, que cela soit en solo ou via The END ?
SOX : Oui, en plus de nos projets solo, on reste quand même très investis dans THE END, qui va rester notre projet principal vu qu’on a déjà une ligne directrice. Dans un premier temps, on est en train de plancher sur une BO d’un film qui existe déjà, et qui est dépourvu de BO. Ça peut aller des films de Hitchcock ou encore tous les films des années 70 qu’on adaptera avec des machines et sonorités modernes.
Et puis ensuite, on aimerait vraiment cette fois, réaliser une BO pour un réalisateur de maintenant, pour un film d’aujourd’hui. Ce premier album va nous aider à servir de base, à proposer aux réalisateurs avec qui on aimerait travailler pour la conception de cette BO. Et puis, mis à part nos projets solo, si l’on a envie d’expérimenter de nouveaux horizons on créera un autre groupe (rires).
Q : En guise de conclusion, avez-vous un artiste qui vous fait vibrer en ce moment, que vous aimeriez faire partager à nos lecteurs ?
SOX : En ce moment ya un super artiste français qu’on adore et qu’on écoute pas mal qui s’appelle Chassol, qui a fait claviétiste pour des groupes comme Phoenix entre autres, et qui a un style très original. C’est vachement visuel comme musique, on l’avait vu à la Gaîté Lyrique. En fait, il trouve ses mélodies dans la vie (rires). Par exemple, il est parti faire un voyage en Inde et il prend des notes de ce qu’il se passe, et il va le retranscrire en musique, et en live c’est assez fou.
Il a fait plusieurs albums, dont un qui nous a beaucoup plu, « Ultrascore », qui peut être apparenté à un Best Of, où il a pris des notes d’un discours d’Obama. En fait, il écoute et il retranscrit, il n’invente pas, mais le concept est vraiment génial je trouve…
SOX : Oui, en plus de nos projets solo, on reste quand même très investis dans THE END, qui va rester notre projet principal vu qu’on a déjà une ligne directrice. Dans un premier temps, on est en train de plancher sur une BO d’un film qui existe déjà, et qui est dépourvu de BO. Ça peut aller des films de Hitchcock ou encore tous les films des années 70 qu’on adaptera avec des machines et sonorités modernes.
Et puis ensuite, on aimerait vraiment cette fois, réaliser une BO pour un réalisateur de maintenant, pour un film d’aujourd’hui. Ce premier album va nous aider à servir de base, à proposer aux réalisateurs avec qui on aimerait travailler pour la conception de cette BO. Et puis, mis à part nos projets solo, si l’on a envie d’expérimenter de nouveaux horizons on créera un autre groupe (rires).
Q : En guise de conclusion, avez-vous un artiste qui vous fait vibrer en ce moment, que vous aimeriez faire partager à nos lecteurs ?
SOX : En ce moment ya un super artiste français qu’on adore et qu’on écoute pas mal qui s’appelle Chassol, qui a fait claviétiste pour des groupes comme Phoenix entre autres, et qui a un style très original. C’est vachement visuel comme musique, on l’avait vu à la Gaîté Lyrique. En fait, il trouve ses mélodies dans la vie (rires). Par exemple, il est parti faire un voyage en Inde et il prend des notes de ce qu’il se passe, et il va le retranscrire en musique, et en live c’est assez fou.
Il a fait plusieurs albums, dont un qui nous a beaucoup plu, « Ultrascore », qui peut être apparenté à un Best Of, où il a pris des notes d’un discours d’Obama. En fait, il écoute et il retranscrit, il n’invente pas, mais le concept est vraiment génial je trouve…
...Et puis sinon, niveau film, il y a le dernier Xavier Dolan qui nous a beaucoup plu. C’est vraiment dans notre style ce côté nostalgique, mélancolique à la Queen, toujours avec un côté joyeux un peu comme nos morceaux quoi (rires) ! On a beau essayer de faire des sons joyeux, le mélodramatique revient toujours s’incruster.
© (crédit photo) : Khamkéo
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Discographie
Voir aussi :
Focus On : Nairod

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