Mommy : Il N'Est Jamais Trop Tard Pour Dire Qu'On Aime
Tu pourrais te dire que, parfois, à HDT, on est long à la détente...pas faux. Mais tout vient à point à qui sait attendre comme on dit et il peut être bon de se poser pour prendre du recul (avec une petite binouze et les fesses dans le canap' tant qu'à faire) face à une pression extérieure parfois insistante.
Tout ça pour dire qu'en octobre dernier sortait le film d'un jeune gars avec des rêves et de l'ambition, d'à peine 25 ans mais avec des choses à dire et à faire -cf une bande annonce suffisamment diffusée pour bien te rentrer le message au fond du crâne. Ce film (trêve de suspense, de toute façon t'as du lire le titre de l'article) c'est Mommy, et ce gars, Xavier Dolan. Comme j'étais passé à côté du film à sa sortie (lent à la détente je te dis), j'ai profité des reprises actuelles des films "à succès" de l'année 2014 pour prendre une séance de rattrapage.
Autant être direct...je ne le regrette pas. Si je peux me permettre, toi, qui n'a pas vu le film (et qui peut être effrayé par la hype passée ou la réputation hipster de son réal) tu peux allez voir Mommy les yeux fermés (pas trop non plus, sinon tu vas juste entendre Céline Dion).
Au départ, ma peur de voir un film au gimmick (une image à la verticale du genre vidéo filmée par un Iphone) symptôme de notre toute récente société selfie était encore vivace. Pourtant plus vite qu'espéré, l'histoire m'a pris. Ce format un peu louche, que Dolan aime triturer, passe comme du sucre dans un verre d'eau. D'ailleurs c'est là la marque d'un très bon film: tout les choix de Dolan, parfois excentriques, se noient dans un naturel désarmant et(presque) permanent. On reste réceptif et on suit avant tout l'histoire, guidé par la justesse des personnages et des acteurs, jusqu'à ce que le générique de fin nous surprenne et nous oblige à quitter ce monde dans lequel on se sentait étrangement familier.
Tout ça pour dire qu'en octobre dernier sortait le film d'un jeune gars avec des rêves et de l'ambition, d'à peine 25 ans mais avec des choses à dire et à faire -cf une bande annonce suffisamment diffusée pour bien te rentrer le message au fond du crâne. Ce film (trêve de suspense, de toute façon t'as du lire le titre de l'article) c'est Mommy, et ce gars, Xavier Dolan. Comme j'étais passé à côté du film à sa sortie (lent à la détente je te dis), j'ai profité des reprises actuelles des films "à succès" de l'année 2014 pour prendre une séance de rattrapage.
Autant être direct...je ne le regrette pas. Si je peux me permettre, toi, qui n'a pas vu le film (et qui peut être effrayé par la hype passée ou la réputation hipster de son réal) tu peux allez voir Mommy les yeux fermés (pas trop non plus, sinon tu vas juste entendre Céline Dion).
Au départ, ma peur de voir un film au gimmick (une image à la verticale du genre vidéo filmée par un Iphone) symptôme de notre toute récente société selfie était encore vivace. Pourtant plus vite qu'espéré, l'histoire m'a pris. Ce format un peu louche, que Dolan aime triturer, passe comme du sucre dans un verre d'eau. D'ailleurs c'est là la marque d'un très bon film: tout les choix de Dolan, parfois excentriques, se noient dans un naturel désarmant et(presque) permanent. On reste réceptif et on suit avant tout l'histoire, guidé par la justesse des personnages et des acteurs, jusqu'à ce que le générique de fin nous surprenne et nous oblige à quitter ce monde dans lequel on se sentait étrangement familier.
L'histoire, puisque c'est un peu ce qui nous intéresse généralement dans un film, est celle de Diane (dite Die...charmant) qui récupère la garde de son fils, Steve, atteint de troubles psychiatriques, après que celui-ci ait été expulsé de son centre de rééducation. Diane et Steve vont devoir réapprendre à vivre ensemble, malgré les difficultés financières et le tempérament explosif du garçon. Kyle, leur voisine, elle aussi légèrement atteinte d'un déséquilibre et laissée seule chez elle, va se lier à ce duo. Ensemble ils vont se donner de la force et remonter la pente. Mais la vie n'est pas un conte de fée...
D'entrée de jeu, plusieurs détails frappent : un carton d'intro qui annonce un contexte dans un futur proche à la manière d'un film de science-fiction, ce format pas commun, une scène de carambolage dont je n'ai toujours pas compris le déroulement puis l'apparition de sous titres enfin. Rapidement on les remercie vu l'accent québécois de Die et Steve à couper au couteau. La traduction est faite par Dolan himself et permet de se rendre compte de son talent réel dans l'écriture de dialogue aussi drôles que subtils dans leur façon de caractériser chaque personnage.
Cette originalité, paradoxalement peut-être, nous amène à redécouvrir des choses bien connue de la vie de tout les jours. Je pense à la bande son du film par exemple, et la façon dont le réal se sert des paroles de chansons populaires pour nous ouvrir le cœur de ses personnages. Dido ou Oasis n'ont jamais autant dit que lorsqu'on voit Die retrouver son fils ou Steve s'étirer de bonheur et de plénitude.
D'ailleurs c'est peut-être le seul reproche que je verrais. Mommy est une œuvre très maîtrisée (superbe photo, mise en scène au diapason -dont un plan séquence dans un parking discret mais parfait) mais qui sous des traits neufs et audacieux s'enlise un peu dans une construction scénaristique trop classique, ce qui amène notamment à une scène dans un supermarché au deux tiers du film un peu lourdaude.
Mais voilà, Mommy est définitivement un très bon film, qui sait, au travers d'une histoire sur un cas bien particulier (un cas social justement), parler au plus grand nombre et le toucher honnêtement (plus d'un million d'entrée en France).
Si tu aimes...t'amuser de la richesse d'une langue, les MILF (désolé mais Anne Dorval en est une sans aucune hésitation), les bons drames...regarde Mommy!
D'entrée de jeu, plusieurs détails frappent : un carton d'intro qui annonce un contexte dans un futur proche à la manière d'un film de science-fiction, ce format pas commun, une scène de carambolage dont je n'ai toujours pas compris le déroulement puis l'apparition de sous titres enfin. Rapidement on les remercie vu l'accent québécois de Die et Steve à couper au couteau. La traduction est faite par Dolan himself et permet de se rendre compte de son talent réel dans l'écriture de dialogue aussi drôles que subtils dans leur façon de caractériser chaque personnage.
Cette originalité, paradoxalement peut-être, nous amène à redécouvrir des choses bien connue de la vie de tout les jours. Je pense à la bande son du film par exemple, et la façon dont le réal se sert des paroles de chansons populaires pour nous ouvrir le cœur de ses personnages. Dido ou Oasis n'ont jamais autant dit que lorsqu'on voit Die retrouver son fils ou Steve s'étirer de bonheur et de plénitude.
D'ailleurs c'est peut-être le seul reproche que je verrais. Mommy est une œuvre très maîtrisée (superbe photo, mise en scène au diapason -dont un plan séquence dans un parking discret mais parfait) mais qui sous des traits neufs et audacieux s'enlise un peu dans une construction scénaristique trop classique, ce qui amène notamment à une scène dans un supermarché au deux tiers du film un peu lourdaude.
Mais voilà, Mommy est définitivement un très bon film, qui sait, au travers d'une histoire sur un cas bien particulier (un cas social justement), parler au plus grand nombre et le toucher honnêtement (plus d'un million d'entrée en France).
Si tu aimes...t'amuser de la richesse d'une langue, les MILF (désolé mais Anne Dorval en est une sans aucune hésitation), les bons drames...regarde Mommy!
Mommy, Xavier Dolan (2014)
Monnki