Mustang : Libérez Les Chevaux
Mustang est un film dramatique germano-franco-turc réalisé par Deniz Gamze Ergüven. Il montre cinq jeunes sœurs turques défendant avec fougue leur joie de vivre et leur liberté contre l'emprise d'un patriarcat étouffant. Wikipédia
Date de sortie initiale : 19 mai 2015
Réalisatrice : Deniz Gamze Ergüven
Durée : 1h 37m
Producteur : Charles Gillibert
Acteurs : Elit İşcan, Erol Afsin, Ilayda Akdogan, Tugba Sunguroglu,Gunes Sensoy, Doga Doguslu
Scénario : Deniz Gamze Ergüven, Alice Winocour
Date de sortie initiale : 19 mai 2015
Réalisatrice : Deniz Gamze Ergüven
Durée : 1h 37m
Producteur : Charles Gillibert
Acteurs : Elit İşcan, Erol Afsin, Ilayda Akdogan, Tugba Sunguroglu,Gunes Sensoy, Doga Doguslu
Scénario : Deniz Gamze Ergüven, Alice Winocour
Salut salut petite canaille, c’est Trash Kelly, tu t’attendais pas trop à me croiser là, hein ? Ben en fait c’est moi, la pieuvre du Web, je suis partout. Nan sérieux, c’est horrible. Il est (encore et toujours) 5h du mat (je vis dans un vortex), j’ai un abcès dentaire sa mère, et j’ai décidé de venir taper ma tête contre les touches du clavier pour me soulager.
Alors de quoi on parle ? Si tu devines je te file 5 balles. Oui de cinéma, facile, t’es dans la rubrique. Oui, d’un film, mais encore… Non, pas de Timbuktu… Non, pas non plus de La Loi du Marché… D’ailleurs à ce sujet, si tu les croises, rends moi service et jette les tous les deux dans la poubelle la plus proche, et même si tu es comme moi et que tu adores Lindon et sa tête de chien boxé, celui là, vraiment, jette le, parce que c’est tellement mal filmé qu’en plus d’être nul il te fout la gerbe tout le long.
Alors tu vois, j’ai un peu la press’, parce que c’est ma première critique, et c’est une critique plus que positive ; ce film c’est au moins une révélation. D’actrices au nom imprononçables, d’une réalisatrice au même problème, et d’un scénario génialissime. En plus d’être esthétique et exotique (il se passe en Turquie), il te transmet une espèce de morale moderne, il te douche à l’espoir.
Moi j’aime bien les films où le réalisateur n’en fait pas trop pour que le spectateur bosse un peu. L’interprétation, c’est pas que pour les acteurs tu vois. C’est aussi pour toi. Pour nous quoi.
Alors sans plus de suspense, Lumière sur : MUSTANG.
Alors ok, on ne voit pas trop le rapport pendant tout le film, mais il y a sûrement une raison intelligible à ce choix de titre, que nous n’oserions tout de même pas contester au point zéro de notre étude…
Hé bien oui, après des heures de recherches et d’associations d’idée, d’investigations en groupe, et de recoupements, enfin ! La solution ! Pour ta gouverne, le mustang est un cheval sauvage du Nord-Ouest américain et tous les mustangs sont les descendants de chevaux domestiques revenus à l'état sauvage. Alors impressionné ? Oui tu peux. Ne me remercie pas.
Alors de quoi on parle ? Si tu devines je te file 5 balles. Oui de cinéma, facile, t’es dans la rubrique. Oui, d’un film, mais encore… Non, pas de Timbuktu… Non, pas non plus de La Loi du Marché… D’ailleurs à ce sujet, si tu les croises, rends moi service et jette les tous les deux dans la poubelle la plus proche, et même si tu es comme moi et que tu adores Lindon et sa tête de chien boxé, celui là, vraiment, jette le, parce que c’est tellement mal filmé qu’en plus d’être nul il te fout la gerbe tout le long.
Alors tu vois, j’ai un peu la press’, parce que c’est ma première critique, et c’est une critique plus que positive ; ce film c’est au moins une révélation. D’actrices au nom imprononçables, d’une réalisatrice au même problème, et d’un scénario génialissime. En plus d’être esthétique et exotique (il se passe en Turquie), il te transmet une espèce de morale moderne, il te douche à l’espoir.
Moi j’aime bien les films où le réalisateur n’en fait pas trop pour que le spectateur bosse un peu. L’interprétation, c’est pas que pour les acteurs tu vois. C’est aussi pour toi. Pour nous quoi.
Alors sans plus de suspense, Lumière sur : MUSTANG.
Alors ok, on ne voit pas trop le rapport pendant tout le film, mais il y a sûrement une raison intelligible à ce choix de titre, que nous n’oserions tout de même pas contester au point zéro de notre étude…
Hé bien oui, après des heures de recherches et d’associations d’idée, d’investigations en groupe, et de recoupements, enfin ! La solution ! Pour ta gouverne, le mustang est un cheval sauvage du Nord-Ouest américain et tous les mustangs sont les descendants de chevaux domestiques revenus à l'état sauvage. Alors impressionné ? Oui tu peux. Ne me remercie pas.
Pour vous teaser le synopsis, c’est l’histoire de 5 sœurs ( de 13 à 18 ans) qui vivent dans un petit village très très très loin d’Istanbul, et qui vont découvrir les joies de l’obscurantisme religieux et du patriarcat. Classique, vous me direz. Hé Bien oui. Magnifiquement classique. Mais ce thème n’est en fait qu’une coquille qui en abrite moult ‘autres(des thèmes pas des coquilles) ; comme les bassesses de l’homme sénile face à la jeunesse, par exemple, qui utilise l’outil religieux comme une batte cloutée pour mater l’innocence non pas perdue, mais volée (on aurait aussi pu choisir l’image du grand coup de pelle dans la gueule.)
Ce film me fait penser à une femme très belle et habillée très sexy à 5h du matin (décidément) à l’arrêt de métro le plus malsain de la planète. En effet, la beauté, et surtout la beauté en liberté peuvent déranger, et rapidement s’avérer dangereuse pour ceux qui la convoitent et celles qui la possèdent. Et c’est un thème crucial tout au long du film, qui utilise la multiplicité des beautés (les filles sont toutes splendides, il y en a pour tous les goûts…) pour nous faire tourner la tête. Nous sommes face à une déesse qui possèderait tous les charmes, toutes les intelligences, et tous les tempéraments du monde. Une sorte d’Hydre de Lerne (monstre à plusieurs têtes) mais version vestales de l’antiquité. On connait le fantasme des deux sœurs dans l’imaginaire masculin, il suffit de faire l’addition…
Souvent, on nous introduit dans leur chambre, comme par effraction, et, en voyeurs absolus, on observe (sous prétexte de sécurité bien sûr) leurs tendres jeux en retenant notre souffle. A chaque fois, on ressent un danger imminent. On imagine immédiatement ce que quelqu’un de mal intentionné pourrait leur faire. On est dans une bergerie entourée par des loups invisibles, non identifiables. Chut…. Si ça se trouve ils sont déjà là…
Ce film me fait penser à une femme très belle et habillée très sexy à 5h du matin (décidément) à l’arrêt de métro le plus malsain de la planète. En effet, la beauté, et surtout la beauté en liberté peuvent déranger, et rapidement s’avérer dangereuse pour ceux qui la convoitent et celles qui la possèdent. Et c’est un thème crucial tout au long du film, qui utilise la multiplicité des beautés (les filles sont toutes splendides, il y en a pour tous les goûts…) pour nous faire tourner la tête. Nous sommes face à une déesse qui possèderait tous les charmes, toutes les intelligences, et tous les tempéraments du monde. Une sorte d’Hydre de Lerne (monstre à plusieurs têtes) mais version vestales de l’antiquité. On connait le fantasme des deux sœurs dans l’imaginaire masculin, il suffit de faire l’addition…
Souvent, on nous introduit dans leur chambre, comme par effraction, et, en voyeurs absolus, on observe (sous prétexte de sécurité bien sûr) leurs tendres jeux en retenant notre souffle. A chaque fois, on ressent un danger imminent. On imagine immédiatement ce que quelqu’un de mal intentionné pourrait leur faire. On est dans une bergerie entourée par des loups invisibles, non identifiables. Chut…. Si ça se trouve ils sont déjà là…
Trois thèmes (ou réalités) sont amené(e)s de façon particulièrement efficace : le mariage forcé, l’inceste et la pratique de la voie annale-royale-hallal-helel (mariage). Je n’en dirai pas plus. Même sous la torture. Tous les angles du film sont savamment imbriqués, rien n’est justifié, expliqué ; tout « arrive », dans cet ordre ou dans un autre, on sent que c’est un peu le destin. Si elles étaient nées dans une famille différente, pas plus loin qu’à un jet de pierre de leur propre maison, elles auraient peut être eu la vie de Ja’mie PRIVATE SCHOOL GIRL… (si tu connais pas, va voir, et tu me diras qu’il y a d’autres coins dans le monde ou tout part vraiment en sucette…)
Bref, la magie de ce film, c’est que (quand on n’est pas un pervers obsédé par les petites filles), on en arrive à faire partie intégrante de leur combat de femme, on participe à leurs révoltes, muettes ou dramatiques, elles nous rendent fort(s)(es) ; à aucun moment on ne perd espoir. On grandit un peu avec elles, mais on retrouve aussi un peu de notre adolescence. Et à ça, il n’y a pas de prix. On a envie de leur faire la courte échelle, de faire le guet au coin de la maison, de leur dire d’où arrivent les méchants… Surtout lors de scènes carrément mythiques, comme celle du 4x4 devant la banque, et j’espère que vous penserez à moi quand vous la verrez.
D’autres scènes fabuleuses font remonter le capital sympathie de cette culture dépassée, à la fois par les événements et par la fougue de la jeunesse ; des scènes qui les encouragent à faire encore confiance ; à d’autres femmes, certes, mais, chose incroyable, à d’autres hommes aussi, qui apparaissent dans le film comme des anges gardiens. Une façon que la réalisatrice a de nous dire que tout n’est pas perdu, ou mauvais.
Le film est très empreint de symbolisme, il s’ouvre sur les larmes de la plus petite, qui voit partir sa maîtresse d’école adorée, et par la disparition de l’enseignement, c’est l’avènement de l’ignorance qui précède le drame. Plus tard il y aura la volonté d’empiéter sur les symboles masculins par excellence, comme les leçons de conduite pour s’émanciper ; ou l’attaque directe du football, tourné en dérision… Les messages sont saupoudrés délicatement, pas d’overdose possible. La tendresse et l’humour sont aussi deux facettes incontournables du film, l’apprentissage de la vie de femme (au foyer) relevant la plupart du temps du tour de force absurde.
Pour conclure, et avant de vous laisser vous jeter sur les horaires des séances les plus proches de chez vous, je vous laisse sur une question à laquelle ce film tente de répondre. Les adultes, sous prétexte de nous prévenir des « dangers » de la route, n’ont-ils tout simplement pas décidé de conduire à notre place ? Si, en réalité, l’énergie pure de l’adolescence les terrorisait ? Ils tentent (dans toutes les cultures) de la canaliser, de l’étouffer, en vain, car elle finit par s’éteindre toute seule avec le temps (il n’y a qu’à les regarder). Cette guerre ouverte est inutile. Puisque cela dure si peu de temps, n’aurions nous pas meilleur compte à la laisser exploser ?
Bon film à tous, et banzaï !
Trash Kelly – Love and death
Voir aussi :
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