Cendrillon : Allô Docteur ? J'Ai Mal à MOn Féminisme
Tous les mois, je dépense vingt balles pour une carte UGC illimité. Par conséquent, je me suis aventurée à aller voir Cendrillon, remake 2015 de Kenneth Branagh. Je n’aurais pas pris ce risque si je n’avais pas possédé ladite carte puisque, pour ceux à qui je ne m’en serais pas encore plainte, je suis à DECOUVERT (ce soir je mange du riz au beurre, et vous ?).
Back to basics : Ella vit très heureuse avec son papa et sa maman, ce sont de beaux riches qui savent apprécier les choses simples de la vie. Ensuite la maman meurt, mais Ella et son père sont encore heureux tous les deux, ensuite le père se remarie, les demi-sœurs d’Ella ont des anglaises immondes mais tant pis elle fait l’impasse, ensuite le papa meurt, et là c’est la merde. La belle-mère et les demi-sœurs la traitent comme un crapaud qui aurait de l’herpès, et comme Cendrillon (c’est comme ça qu’elle s’appelle maintenant du coup) c’est une meuf sympa, elle se laisse faire. C'est là que je remercie mes parents de m'avoir appris à être une petite teigne.
Une des premières choses qui me vient quand je repense au film, c’est qu’il est beau. Un peu trop beau, si tu vois ce que je veux dire : le Prince charmant, au hasard, a des dents tellement blanches et des yeux tellement bleus qu’à tous les coups il a pas de teub. Un peu comme un Ken : si tu as eu la chance d’en posséder dans ton enfance, tu auras pu constater qu’au niveau de l’entrejambe, ça ressemblait pas franchement à ce que tu voyais pendant le bain. Décevant. Un peu inquiétant, même.
Back to basics : Ella vit très heureuse avec son papa et sa maman, ce sont de beaux riches qui savent apprécier les choses simples de la vie. Ensuite la maman meurt, mais Ella et son père sont encore heureux tous les deux, ensuite le père se remarie, les demi-sœurs d’Ella ont des anglaises immondes mais tant pis elle fait l’impasse, ensuite le papa meurt, et là c’est la merde. La belle-mère et les demi-sœurs la traitent comme un crapaud qui aurait de l’herpès, et comme Cendrillon (c’est comme ça qu’elle s’appelle maintenant du coup) c’est une meuf sympa, elle se laisse faire. C'est là que je remercie mes parents de m'avoir appris à être une petite teigne.
Une des premières choses qui me vient quand je repense au film, c’est qu’il est beau. Un peu trop beau, si tu vois ce que je veux dire : le Prince charmant, au hasard, a des dents tellement blanches et des yeux tellement bleus qu’à tous les coups il a pas de teub. Un peu comme un Ken : si tu as eu la chance d’en posséder dans ton enfance, tu auras pu constater qu’au niveau de l’entrejambe, ça ressemblait pas franchement à ce que tu voyais pendant le bain. Décevant. Un peu inquiétant, même.
L'homme qui était un filtre instagram à lui tout seul
Par contre le Prince, heureusement qu’il est là parce que Cendrillon, avec ses idées d’aller se balader toute seule à cheval comme un mec, ben voilà qu’elle a perdu le contrôle de sa monture. Fort heureusement Ken bis, qui s’adonnait à une partie de chasse dans les environs, arrive à temps pour maîtriser la bête de sa poigne virile. S’ensuit alors une charmante conversation délicieusement calquée sur les clichés de genre habituels : Cendrillon, jeune femme sensible et douce qui parle aux animaux, tente de convaincre son interlocuteur que tuer une bête pour le plaisir c’est mal voyons - ceci dit elle n’a pas tort, je laisserais couler si elle n’avait pas un sourire si niais. Elle apprend par la même occasion que le Prince, qui lui cache habilement son statut, porte le doux nom de Kit (Kat). (Mes excuses pour cette vanne nulle).
Bon, tu connais l’histoire, je vais pas te la refaire, néanmoins il y a quand même quelques remarques dont j’aimerais te faire part. Déjà, la manière dont les parents des héros meurent systématiquement d’une maladie inconnue qui les fait partir dignement bien bordés dans leur lit alors qu’ils ont l’air frais comme des gardons. D’ACCORD, c’est un film pour enfants à la base mais si le trash est proscrit, je tiens à signaler qu’à 6 ans, je me serais fait un sang d’encre à l’idée que mes parents puissent mourir comme ça d’un coup, alors que la veille ils pétaient la forme à chanter des chansons avec moi et se la couler douce au bal du château. Moi je dis ça, je pense aux enfants.
Ceci dit, Cendrillon 2015 n’épargne pas non plus les grands. Je peux te dire qu’au moment où le grand chambellan, ou je ne sais plus quel est son titre, déclare qu’il vaut mieux que le Prince ne choisisse pas une femme d’une contrée étrangère, et ce, je cite, pour la sécurité du royaume, j’ai été étonnée de constater que le spectre de Marine Le Pen était capable de venir me hanter jusque dans une salle sombre du mk2 Bibliothèque.
Blanche et blonde, du coup, ça ira ?
Bref. Autant te dire que niveau valeurs, l’histoire et les personnages n’ont pas bougé d’un iota depuis le long-métrage de Disney (qui date de 1950, je te le rappelle). MAIS Kenneth Branagh a su ajouter une scène, absente du film d’animation, qui ravira les spectateurs avertis. Une séquence de balançoire très caliente qui dans mon esprit tordu ne peut signifier qu’une chose : deux corps parallèles, le va-et-vient de la balançoire… Bref je me tais avant que ça devienne lourd. Oh wait… C’est lourd.
Alors, nul de chez nul, Cendrillon ? En vrai, pas tout à fait : s’il y a bien un truc que j’ai trouvé trop cool, c’est les souris. Big up pour les souris.
Voir aussi :
Big Eyes : Grands Yeux Et Petite Bouche
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