COmment Survivre à Une Randonnée Bivouac ?
L’été approche, les montagnes se remplissent de verdure et de jolis paysages, le soleil reste enfin un peu plus de deux jours dans le ciel sans nuages et sans pluie (ou pas… Bienvenue en France). Alors voilà le moment parfait pour aller faire une randonnée avec ses potes, sa meuf ou sa famille pour se dégourdir les jambes et nettoyer ces poumons encrassés de l’hiver.
Tout d’abord, il faut savoir qu’aller faire une randonnée de deux heures quand on loge dans un chalet 5 étoiles à 10000 euros la semaine avec jacuzzi, spa et hammam, ce n’est pas pareil que faire du bivouac.
Mais qu’est-ce que le bivouac ?
Le bivouac (mot que je n’aurais su écrire jusqu’à mettre fait corriger par Google, merci), c’est un campement rudimentaire qui te permet de passer la nuit et juste UNE nuit en pleine nature sans demander la permission à personne et sans payer de taxes pour ça. Le bivouac, ce n’est pas du camping sauvage, hélas, enfin si presque sauf que c’est légal parce que le skouat est situé dans des zones appropriées pour ou dans des endroits beaucoup trop perdus pour qu’on vienne te faire chier.
On a tous fait du bivouac une nuit dans le jardin de sa tante avec ses cousins à se faire peur le soir. Mais en général, quand on part en randonnée bivouac, ce n’est pas que pour une nuit mais plutôt plusieurs.
Quelle liberté ! Enfin, on se dit qu’on va pouvoir vivre en autarcie, dire « FUCK » à la société et vivre de bonheur et d’eau fraiche sans personne pour venir te les briser avec sa sonnerie de téléphone ou son coup de klaxon. Rien de mieux que quelques jours au milieu de nulle part à découvrir des sentiers perdus et des paysages de folie sans la masse touristique des grosses villes. Ça c’est des vacances, bordel !
Oui, des vacances, par contre voilà, pour partir en randonnée bivouac, il faut aimer la nature, mais genre vraiment aimer la nature, pas juste « moi, j’adore les arbres » mais plutôt « eh les gars matez un peu mon P-Q biodégradable ». Tout de suite, c’est moins glamour.
Alors si vous vous attendiez à ressentir la liberté comme un moment romantique et confortable, c’est raté. Vous allez plutôt sentir la bouse de vache et les gouttes de sueurs dans votre dos et c’est peu dire… Muahahhaa
Voilà, donc moi comme vous, j’ai eu cette superbe idée avec trois copines il y a quelques années quand on s’est dit : « putain y’en a marre de cette ville en béton, vient on se casse ! ».
Bien évidemment, dans cette folie qu’est la jeunesse, souvent on manque d’argent alors au lieu de se payer des vacances en Nouvelle Zélande au pays du seigneur des anneaux et des billets d’avion à 3000 balles, bin on se demande où est ce qu’on pourrait aller quelques jours, sans tunes, pas trop loin où on sentirait quand même un vrai dépaysement.
Du coup, on s’est renseigné et on a trouvé une super randonnée bivouac à faire sur la route du GR10 du côté des Pyrénées. Il ne nous fallait pas grand-chose, juste payer des billets de train et c’était parti pour la grande aventure.
GR = Grande Randonnée. Les sentiers de GR sont des itinéraires pédestre (ça fait un peu pédéraste je sais mais en fait c’est juste le fait d’aller dans sur une route où tu as juste besoin de tes pieds pour les parcourir, t’inquiète pas). Ces chemins sont balisés sur des centaines de kilomètres et décrit sur des cartes permettant ainsi à l’humain de ne pas se laisser submerger par la nature et ainsi de ne pas mourir de faim perdu entre deux monts…
Alors voilà, on s’est lancé dans cette aventure qu’on a quand même bien préparée. Parce qu’il faut savoir qu’en général, tu ne pars pas en randonnée bivouac avec ta bite et ton couteau (même si ça reste important).
Voici les listes des je dirais « indispensables » :
- UN SAC A DOS : bah ouai faut bien caler quelque part tous les trucs que tu vas emmener et y’en a des choses.
- Un sac de couchage : à part si t’es un "Survivor" et que tu n’as pas peur du froid, c’est quand même bien pour dormir sans te peler le cul.
- Le matelas : ce n’est pas indispensable mais crois moi c'est mieux pour ton petit dos tout usé de longues marches à porter 15kilos.
- Une tente : si tu veux quand même avoir quelque chose qui te sépare de cette immense et sombre nature, si t’es super chaud tu peux aussi ramener ton hamac ou rien du tout...
- Une lampe de poche : la nuit, il fait nuit. Il n’y aura pas ces magnifiques lampadaires pour t’aider à trouver ton eau au fond du sac.
- Un rouleau de P-Q : effectivement, tu apprendras qu’en pleine nature il n’y a pas des toilettes cachées entre deux arbres, avec une chasse d’eau et du papier soyeux. Il faudra, bien sûr, chier accroupie comme les homo-sapiens et pousser fort pour que ça sorte! Si tu peux penser à respecter la nature par la même occasion, achète du dégradable ;)
- Une ou deux boites de conserves, des barres de céréales… : selon ton itinéraire et ton nombre de passage dans ce que l’on peut appeler des « villages », il vaut mieux prévoir quelques trucs à bouffer, sauf si tu préfères chasser la biche… avec ceci des ustensiles genre : une POPOTE, une cuillère, un bol en plastique…
- Des allumettes ou un briquet pour allumer un feu, c’est mieux.
- Quelques vêtements de rechanges confortables même si tu verras, ton odeur ne s’améliorera pas avec les jours.
- Une bonne paire de chaussures (de randonné prioritairement). Décathlon va se faire des couilles en or grâce à toi.
- Une GOURDE : l’eau = la vie. Dès que tu trouves un point d’eau où il est noté que c’est « potable » en général en montagne il y en a plein, profite zen pour la remplir.
- Des sacs poubelles pour faire plus propre.
- Crème solaire : très important, en altitude le soleil ça tape. Je te mets pas la photo de ma pote qui s’est tapé le plus gros coup de soleil de sa vie avec les marques du sac à dos sexy mais je te laisse imaginer.
Tout ou presque tout ce que tu emmèneras en plus de cette liste, tu verras, te seras inutile ou futile et surtout un poids un plus dans ton sac que tu devras te trimballer tout le chemin… Pense-y ;)
On y pense encore plus une fois qu’on a essayé de porter le sac et qu’on n’a pas réussi à le soulever…
Pour faire du bivouac en toute liberté et sans te péter le dos, tu peux aussi polluer un peu et emmener ta voiture. C’est un élément très pratique sauf qu’il t’oblige toujours à l’abandonné puis à revenir la chercher et donc faire demi-tour. Après 25km en pleine nature, c’est un peu frustrant.
Parlons maintenant des « indispensables » à préparer dans ta tête :
- Savoir faite du feu.
- aimer le sport et transpirer.
- Partir avec des gens pas casse couille et dans le même état d’esprit.
- Aimer les douches froides, au milieu de la rivière ou parfois aimer ne pas prendre de douche.
- Savoir se passer du petit cappuccino crémeux du matin et de ses fameux Chocapic.
- aimer le grand air, le vrai.
- savoir monter une tente, plutôt rapidement, ainsi que la démonter…
Pour en revenir à mon expérience, comment vous dire… On en a bien chié.
Mais franchement, je le referais sans hésitation ou presque.
Marcher des kilomètres pour finalement trouver ce genre de paysage ci-dessous. Franchement, ça vaut de l'or.
Si par malheur, tu te retrouvais comme moi dans une de ces expériences sous la pluie comme vache qui pisse trempé jusqu’aux os, dénué de force et d’imagination. Il existe toujours une alternative à la tente sur les chemins de randonnés, cela se nomme les Gites. En France, nous en avons pleins. Alors oui, gite, ça fait un peu gitan et effectivement en général ce sont des dortoirs à vingt lits où tu sens les pieds de ta voisine du dessous et tu entends bien ronfler le vieux d’à côté. Une fois, c’est moi qui est fait chier tout le dortoir, j’ai ronflé toute la nuit et bah figurez-vous que je me suis fait des potes.
Ce type de voyage est particulier. On apprend vraiment à connaitre les gens dans les moments de crise. Et en général, il y en a beaucoup en randonnée bivouac. Parce que oui, il faut marcher un certain nombre de kilomètres chaque jour, il faut trouver le spot pour poser la tente à l’abri des ours, il faut monter le feu et chercher du bois même quand il pleut pour se chauffer, il faut partager son eau quand on meurt de soif… Alors parfois sous la pluie depuis 7 heures à 1200 mètres d’altitude perdus dans la montagne, tu te demandes souvent « Mais qu’est-ce qu’on fou là ? Enfin qu’est-ce que JE fou là ? » Parce que dans ces moments là, tu t’en fou des autres et pourtant c’est grâce à eux que tu continues d’avancer.
Et puis ça tourne. Un coup c’est toi, un autre c’est moi, la mauvaise humeur, les pieds mouillés, le mal de dos, les cloques, la faim mais il y en a toujours un pour dédramatiser, déconner, se marrer, se foutre de la gueule de l’autre et ça… c’est magique. Et du coup par milles et un recours et détours, on finit toujours par atteindre l’objectif qui est… de s’amuser.
Si tu veux vraiment partir avec ta meuf, assure toi avant qu’elle sait dans quoi elle s’embarque (tu sais les meufs…) ça t’évitera une rupture précipitée. D’ailleurs, c’est sûrement toi qui la lâchera, quand tu l’auras accompagné 3 fois dans la nuit dans la clairière à 1km de la tente pour qu’elle puisse déféquer et qu’elle n’aura toujours pas réussit…
Si tu as la chance de faire ce genre de voyage, fais un effort, lève toi à 6h et mates un peu ce qu'un lever de soleil peut représenter.
Ce type de voyage est particulier. On apprend vraiment à connaitre les gens dans les moments de crise. Et en général, il y en a beaucoup en randonnée bivouac. Parce que oui, il faut marcher un certain nombre de kilomètres chaque jour, il faut trouver le spot pour poser la tente à l’abri des ours, il faut monter le feu et chercher du bois même quand il pleut pour se chauffer, il faut partager son eau quand on meurt de soif… Alors parfois sous la pluie depuis 7 heures à 1200 mètres d’altitude perdus dans la montagne, tu te demandes souvent « Mais qu’est-ce qu’on fou là ? Enfin qu’est-ce que JE fou là ? » Parce que dans ces moments là, tu t’en fou des autres et pourtant c’est grâce à eux que tu continues d’avancer.
Et puis ça tourne. Un coup c’est toi, un autre c’est moi, la mauvaise humeur, les pieds mouillés, le mal de dos, les cloques, la faim mais il y en a toujours un pour dédramatiser, déconner, se marrer, se foutre de la gueule de l’autre et ça… c’est magique. Et du coup par milles et un recours et détours, on finit toujours par atteindre l’objectif qui est… de s’amuser.
Si tu veux vraiment partir avec ta meuf, assure toi avant qu’elle sait dans quoi elle s’embarque (tu sais les meufs…) ça t’évitera une rupture précipitée. D’ailleurs, c’est sûrement toi qui la lâchera, quand tu l’auras accompagné 3 fois dans la nuit dans la clairière à 1km de la tente pour qu’elle puisse déféquer et qu’elle n’aura toujours pas réussit…
Si tu as la chance de faire ce genre de voyage, fais un effort, lève toi à 6h et mates un peu ce qu'un lever de soleil peut représenter.
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