COmment Survivre Quand On A La Flemme ?
Il fallait bien que ce moment fatidique arrive car il finit toujours par frapper. Le moment où l'envie de faire un effort s'efface aussi vite qu'un claquement de doigt. Aujourd'hui et je vous l'avoue, ce n'est pas la première fois, j'ai la flemme. La flemme de vous écrire quelque chose d'appréciable et joli, la flemme d'essayer de trouver des idées bien tournées, la flemme de me démener à faire des recherches fantastiques, la flemme...
Hier, j'ai failli vous écrire un article qui aurait ressemblé à ca :
- Comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article de comment survivre quand on écrit un article...?
C'est un peu comme le paquet de chips à l'ancienne sauf que moi c'est moins mystérieux visuellement parlant...
Hier, j'ai failli vous écrire un article qui aurait ressemblé à ca :
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C'est un peu comme le paquet de chips à l'ancienne sauf que moi c'est moins mystérieux visuellement parlant...
Bref, ah oui je devais vous pondre un truc, pardon la flemme tentait de s'emparer de moi.
Si la flemme était une femme, elle serait forte, imposante, calme voir trop, enfoutoutiste, laxiste, maline, et surtout pragmatique. Son dicton serait "Le mieux sera le moins".
Elle arrive souvent sans prévenir mais je ne sais pourquoi on l'accueille toujours avec bienveillance. Comme si elle avait sa place dans notre vie. Une place nécessaire et irréfutable. Elle est née de l'alliance entre la fatigue et le confort. Ses soeurs sont la passivité et l'oisiveté toutes deux aux chômages aussi. La flemme est adepte du "rien-foutre". Elle se laisse aller jusqu'au fond du canapé avec toi sans jamais se lever sauf pour pisser.
Si la flemme était une femme, elle serait forte, imposante, calme voir trop, enfoutoutiste, laxiste, maline, et surtout pragmatique. Son dicton serait "Le mieux sera le moins".
Elle arrive souvent sans prévenir mais je ne sais pourquoi on l'accueille toujours avec bienveillance. Comme si elle avait sa place dans notre vie. Une place nécessaire et irréfutable. Elle est née de l'alliance entre la fatigue et le confort. Ses soeurs sont la passivité et l'oisiveté toutes deux aux chômages aussi. La flemme est adepte du "rien-foutre". Elle se laisse aller jusqu'au fond du canapé avec toi sans jamais se lever sauf pour pisser.
Mais bref. Arrêtons les broderies et dentelles porte-jarretelle (qui nous fait tourner de l'œil) autour de ce sujet plus que claire. La flemme est brève et aujourd'hui je l'ai dans la peau. Elle m'a coupé la voix, les doigts et la réflexion. Ça me gratte le cul d'ailleurs.
Voilà ce que la flemme nous oblige souvent à faire. Cette salope.
- laisser trainer le courrier dans la boite aux lettres durant des semaines jusqu'à que ta mère t'appelle pour te dire que la secu essaye de te joindre.
- laisser le lait dehors le matin après le petit déjeuner et se rendre compte qu'il a tourné quelques jours plus tard.
- laisser pourrir les légumes (que tu avais acheter pour faire une soupe de printemps) au fond du frigo jusqu'a ce qu'ils puent
- garder le même caleçon pendant 3 jours parce qu'il faut faire une machine.
- utiliser la même assiette pendant une semaine puis se décider à la laver quand ça devient vraiment trop crade.
- laisser ouverte la porte des chiottes ce fameux matin où il y avait une invité non attendue
- Rater une grosse soirée parce que tu as trop fumé de spliff et trop maté de zap de spion
- Réutiliser deux cents fois le même mouchoirs toujours à porter de main dans ta poche.
- Louper les cours de sport de ton club que tu payes une fortune
- boire la même eau croupi au bout de ton lit à chaque lendemain de cuite parce que c'est pratique.
- dépenser ton argent tous les dimanche soir dans la pizzeria d'à coté, parce que cuisiner c'est long.
- aller en cours ou au boulot avec les cheveux sales, parce que pas le temps.
- laisser gentiment les bouteilles en verres dans la cour de ton immeuble (qui s'accumulent depuis un mois dans ton appart') parce que le tri au coin de la rue, c'est trop loin.
Je sais que toi aussi tu le vis et tu la sens chaque jour t'assaillir de toutes parts. Chaque matin, alors que tu tentes de t'extraire de ton lit, elle te tire sous la couette cette coquine et parfois faut croire qu'elle est convaincante... Fin bon, je vous écris tout ça en mangeant des céréales dans mon lit à 16h et tapant tout ça sur mon téléphone... Elle m'a eu cette flemme.
Dans cet article il n'y aura pas de conseils de "comment survivre". On ne survit pas à la flemme, on la subit, on la supporte et quand on arrive à s'en défaire, elle nous manque, alors on retourne souvent la voir. C'est une petite addiction qu'il faut savoir doser comme le chocolat, sauf qu'avec celle là on ne prend pas de poids, on perd de l'argent et surtout du temps.
Donc pour finir et pour lui faire honneur, je vous fais un copier-coller majestueux qui clôturera cet étron qui a eu du mal à sortir.
"Il est inconcevable à quel point l'homme est naturellement paresseux. On dirait qu'il ne vit que pour dormir, végéter, rester immobile; à peine peut-il se résoudre à se donner les mouvements nécessaires pour s'empêcher de mourir de faim. Rien ne maintient tant les sauvages dans l'amour de leur état que cette délicieuse indolence. Les passions qui rendent l'homme inquiet, prévoyant, actif, ne naissent que dans la société. Ne rien faire est la première et la plus forte passion de l'homme après celle de se conserver. Si l'on y regardait bien, l'on verrait que, même parmi nous, c'est pour parvenir au repos que chacun travaille: c'est encore la paresse qui nous rend laborieux".
Jean-Jacques Rousseau, Essai sur l'origine des langues (1781), Éd. Hatier, 1983, p. 6
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