Justine Ou Les Malheurs De La Vertu - Sade
La barbarie, chemin vers la consécration.
En profitant de l’expo au Musée d’Orsay, je vais cette fois vous présenter avec douceur et en toute légèreté l’œuvre de Sade. Âmes sensibles s’abstenir, il n'a pas donné son nom au sadisme pour rien. Génie créateur ou malade obsédé, ou plutôt les deux, le Marquis de Sade a été proscrit à son époque et est encore controversé de nos jours. Il publiait ses romans clandestinement et n’a été accepté officiellement dans le monde littéraire qu’au XXème siècle.
Le choix de Justine pour parler de Sade n’est pas anodin, en effet, il s’agit du fil rouge de l’artiste, de l’œuvre qui le hantera toute sa vie. Il en écrira plusieurs versions, en rajoutant au fur et à mesure des épisodes de plus en plus macabres et scabreux qui s’enchaînent tel un feuilleton de mésaventures répulsives. Plus tard, il écrira même un roman sur sa sœur Juliette, antithèse de notre héroïne, avec pour seul but de faire briller d’avantage son premier personnage.
Sade aime l’extrême, le gris n’a pas sa place dans son œuvre. Ses personnages ne sont donc pas particulièrement approfondis ni réalistes. Justine est en effet une jeune fille innocente qui cherche le bonheur. Malgré toutes les horreurs qui lui arriveront au cours de sa vie (viol, torture, séquestration et j’en passe), elle restera naïve et ingénue, faisant confiance à tout le monde et s’entraînant dans des situations de plus en plus rocambolesques. Le roman n’est en soi qu’une suite de descriptions minutieuses de tendances sexuelles sadiques, de supplices ; et en contrepartie de la dépravation et du manque d’humanité de ceux qui les infligent. Selon les éditions, on trouve aussi des images, représentant les tortures sexuelles les plus alambiquées et donc difficiles à comprendre littéralement du à leur complexité descriptive.
Le choix de Justine pour parler de Sade n’est pas anodin, en effet, il s’agit du fil rouge de l’artiste, de l’œuvre qui le hantera toute sa vie. Il en écrira plusieurs versions, en rajoutant au fur et à mesure des épisodes de plus en plus macabres et scabreux qui s’enchaînent tel un feuilleton de mésaventures répulsives. Plus tard, il écrira même un roman sur sa sœur Juliette, antithèse de notre héroïne, avec pour seul but de faire briller d’avantage son premier personnage.
Sade aime l’extrême, le gris n’a pas sa place dans son œuvre. Ses personnages ne sont donc pas particulièrement approfondis ni réalistes. Justine est en effet une jeune fille innocente qui cherche le bonheur. Malgré toutes les horreurs qui lui arriveront au cours de sa vie (viol, torture, séquestration et j’en passe), elle restera naïve et ingénue, faisant confiance à tout le monde et s’entraînant dans des situations de plus en plus rocambolesques. Le roman n’est en soi qu’une suite de descriptions minutieuses de tendances sexuelles sadiques, de supplices ; et en contrepartie de la dépravation et du manque d’humanité de ceux qui les infligent. Selon les éditions, on trouve aussi des images, représentant les tortures sexuelles les plus alambiquées et donc difficiles à comprendre littéralement du à leur complexité descriptive.
Justine est néanmoins le roman le plus soft de Sade (ne parlons pas des « Cent Vingt Journées de Sodome », où la nausée nous prend à chaque page), et un bon début pour ceux qui s’intéressent à son œuvre. Cet écrivain fait partie aujourd’hui des Classiques français, et sa création est extrêmement avant-gardiste ainsi qu’intéressante d’un point de vue culturel et psychologique. En effet, elle nous permet d’étudier un raisonnement unique et passionnant qui est celui de cet homme hors du commun. Sa pensée est sans règles, son intelligence sans limites.
Il faut savoir que Sade a passé sa vie entre la taule et l’hôpital psy, la plus part du temps pour enlèvement de jeunes filles, viol et torture. Les fantasmes décrits dans ses ouvrages s’avèrent donc vrais et potentiellement réalisables dans son esprit. Le pire (ou le meilleur) c’est que chaque passage justifie de façon cohérente et subtile ce manque total de morale et de conscience.
Il faut savoir que Sade a passé sa vie entre la taule et l’hôpital psy, la plus part du temps pour enlèvement de jeunes filles, viol et torture. Les fantasmes décrits dans ses ouvrages s’avèrent donc vrais et potentiellement réalisables dans son esprit. Le pire (ou le meilleur) c’est que chaque passage justifie de façon cohérente et subtile ce manque total de morale et de conscience.
« La férocité n’est, comme la douleur, qu’un mode de l’âme absolument indépendant de nous et nous ne pouvons ni plus rougir, ni plus nous glorifier de l’un que de l’autre. » La Nouvelle Justine, 1797
Grand philosophe, Sade écrit bien, très bien, tellement, qu’on y croirait presque. Qu’elle est l’utilité de la vertu ? Alors qu’en assumant ses vices on est certain d’atteindre la béatitude ? La violence de ses propos paraît tellement surréaliste qu’on croit d’abord au conte d’horreur. Et c’est bien le but de l’artiste. Que tout ceci ne reste qu’un fantasme, ne surtout pas s’impliquer, ne surtout pas rendre le récit réaliste. Peut être pour échapper à la justice et aux soupçons ? Comment ne pas en avoir en lisant des écris pareils. Et pourtant… Vas-y ! Une aventure particulière t’attend. Lire Sade n’est pas toujours agréable mais c’est un monde à découvrir, une logique qui vaut le coup d’être creusée. Pour une fois, j’oserai dire que l’écrivain mérite plus d’intérêt que l’œuvre, mais pour comprendre une pensée, quoi de mieux que la pensée elle-même faite roman ?
Quelques mots sur l’expo :
Sade. Attaquer le soleil.
Exposition au Musée d’Orsay (Paris 7ème) jusqu’au 25 janvier.
Gratuit pour les étudiants de moins de 25 ans.
L’exposition allie des œuvres d’artistes divers avec des citations tirées d’écrits de Sade, tout en retraçant sa vie. Elle nous montre ce qu’a pu inspirer le Marquis ainsi que ce qu’il a lui-même inspiré, et surtout, qu’il n’a jamais été isolé dans ses obsessions, uniquement le seul à les exprimer de manière aussi crue, avec autant de hardiesse. Les tableaux, sculptures, vidéos et photos ont été choisis avec une précision extraordinaire, on croirait que Sade lui même à préparé l’expo ! Je t’encourage vivement à y faire un tour, surtout si tu as déjà entendu parler de Sade sans jamais le lire. Un livre peu se montrer violent au départ, alors que l’exposition donne un avant goût délicat et fin. Une finesse qui contraste avec l’esprit sadien, et qui met d’autant plus en valeur les œuvres qui l’accompagnent.
Quelques mots sur l’expo :
Sade. Attaquer le soleil.
Exposition au Musée d’Orsay (Paris 7ème) jusqu’au 25 janvier.
Gratuit pour les étudiants de moins de 25 ans.
L’exposition allie des œuvres d’artistes divers avec des citations tirées d’écrits de Sade, tout en retraçant sa vie. Elle nous montre ce qu’a pu inspirer le Marquis ainsi que ce qu’il a lui-même inspiré, et surtout, qu’il n’a jamais été isolé dans ses obsessions, uniquement le seul à les exprimer de manière aussi crue, avec autant de hardiesse. Les tableaux, sculptures, vidéos et photos ont été choisis avec une précision extraordinaire, on croirait que Sade lui même à préparé l’expo ! Je t’encourage vivement à y faire un tour, surtout si tu as déjà entendu parler de Sade sans jamais le lire. Un livre peu se montrer violent au départ, alors que l’exposition donne un avant goût délicat et fin. Une finesse qui contraste avec l’esprit sadien, et qui met d’autant plus en valeur les œuvres qui l’accompagnent.
Que la curiosité soit avec toi !
Grivious
Voir aussi :
CHARLOTTE – DAVID FOENKINOS
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