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Les Ascensions De Werner Herzog : Tout Ce Qui Monte Finit Par Descendre

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"Wernor Herzog"... le nom du réalisateur dans le titre, ce n'est pas très courant. D'autant plus quand celui-ci n'est pas particulièrement connu du grand public. Pourtant, lorsqu'on sait les affres que la personne a commis (comme manger sa chaussure à la télévision allemande après la perte d'un pari, recevoir un tir de sniper durant une interview et prendre quand même le soin de terminer l'entretien ou encore vivre un tournage de cauchemar en Amazonie en manquant de s'entretuer avec son acteur principal) , on comprend dès lors l'intérêt de mettre son nom on ne peut plus en haut de l'affiche.  

En fait Les ascensions de Werner Herzog compile deux reportages que le monsieur a effectué durant les 70's : La Soufrière  et Gasherbrum, la montagne lumineuse. Le premier, raconté par la voix off du réal, nous montre les images qu'il a rapporté dard-dard de Guadeloupe après avoir appris l'évacuation générale de l'île face à l'éruption imminente  du volcan la Soufrière. La montagne lumineuse montre quant à lui le projet fou de deux alpinistes allemands de gravir le Gasherbrum  (constitué de deux pics de plus de 8000m chacun) sans escales ni réserves d'oxygène.


Les deux films partagent des thèmes chères au  cinéma d'Herzog (aussi bien ses documentaires que ses fictions) : la puissance de la nature, la petitesse de l'homme, sa folie et son rapport complexe à la mort. Un programme qui, dit comme ça, ne s'annonce pas spécialement joyeux. Pourtant, ces "ascensions", vues sous le regard fasciné et quelque peu manipulateur du réalisateur, provoquent, à la sortie du film un intense sentiment de vie et l'envie d'accomplir soi même des défis à la mesure de ceux qu'on a vu. Tu l'aurais compris Les ascensions de Werner Herzog compile du très bon, et pas besoin d'avoir une quelque conque soif encyclopédique pour se laisser emporter dans l'expédition vers l'âme humaine à laquelle on nous convie.
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D'ailleurs, si le titre est clair, il est un peu inexact. De la Soufrière, on retient moins la "randonné" intrépide et  un peu inconsciente de l'équipe de tournage sur le versant d'un volcan capable d'exploser à n'importe quel moment que la découverte improbable d'insulaires qui n'ont pas voulu évacuer la ville et attendent leur dernière heure sur l'île fantôme. Quant à Gasherbrum, Herzog n'ayant pas lui-même entrepris l'exploit presque impossible de gravir la chaîne montagneuse, ce sont surtout les entretiens avec l'alpiniste Reinhold Messner qui impressionnent. L'homme s'y révèle à la fois expert et maître de lui en même temps que meurtri et totalement dévoué à son art qu'est pour lui l'alpinisme.
Les deux documentaires sont courts et concis, comme si Herzog avait été un peu juste dans la quantité d'images qu'il a ramenée de ces expériences. C'est dommage car certaines scènes sont vraiment intenses (le témoignage de Messner sur la mort de son frère est à la fois glaçant et bouleversant) et on aimerait plus. La fin de La Soufrière exprime bien l'ambiguïté d'une démarche à la fois respectueuse et sensationnaliste : le volcan n'a finalement pas exploser - chose inexplicable - tant mieux pour l'île et ses habitants, mais tant pis pour le film. Et l'on pourrait presque penser la même chose (mince tout fini bien) lorsque les deux alpinistes reviennent à nous, survivants de ce qui s'annonçait une mission suicide. L'attente un peu sadique du pire, c'est aussi ça Herzog.
Si tu aimes...être bien au chaud quand dehors gronde la tempête, les petits chats qui dorment, les massages costauds...(et même sans ça) regarde Les Ascensions de Werner Herzog !
Monnki
Les ascensions de Werner Herzog, Werner Herzog (2014)
Voir aussi :

NIGHT CALL : LE CAMERAMAN DE MAUVAISE AUGURE

EDEN : DU PROBLÈME DE FAIRE DE LA HOUSE MUSIC ET D'AVOIR UN TOIT SUR LA TÊTE

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