L’Apollonide, souvenirs de la Maison Close : la colo un peu spé
Bon, encore une fois, j’ai jeté mon dévolu sur un film un
peu particulier avec une ambiance qui globalement, va pas te plaire si tu fais
partie de ceux qui rejettent le cinéma français contemporain (et dans ce
cas-là, qui que tu sois, sors de ma vie).
La quasi-totalité du film se déroule dans une maison close à l’aube du XXème siècle, et nous donne accès au quotidien des jeunes filles de joie.
A ce stade de l’article, je dois te prévenir que s’il te vient l’idée qu’avec un thème pareil, tu vas faire passer un chouette moment à ton engin, tu te fourres le doigt dans l’œil. Télécharge un bon porno, ça répondra mieux à tes attentes.
Bref, je disais. Toutes ces jeunes filles répondant aux surnoms de la Juive, Belles Cuisses, la Douce ou encore Poils Longs, font commerce sous la direction de Madame, la patronne, qui régit son entreprise selon des règles strictes : une hygiène irréprochable, de la bonne humeur, et pas trop d’opium s’il vous plaît. Tout ce petit monde est structuré autour de deux intrigues principales : l’arrivée de Pauline, dite la Petite, à la maison close, et l’histoire douloureuse de La Femme qui rit, qui arbore deux balafres de chaque côté de la bouche.
La quasi-totalité du film se déroule dans une maison close à l’aube du XXème siècle, et nous donne accès au quotidien des jeunes filles de joie.
A ce stade de l’article, je dois te prévenir que s’il te vient l’idée qu’avec un thème pareil, tu vas faire passer un chouette moment à ton engin, tu te fourres le doigt dans l’œil. Télécharge un bon porno, ça répondra mieux à tes attentes.
Bref, je disais. Toutes ces jeunes filles répondant aux surnoms de la Juive, Belles Cuisses, la Douce ou encore Poils Longs, font commerce sous la direction de Madame, la patronne, qui régit son entreprise selon des règles strictes : une hygiène irréprochable, de la bonne humeur, et pas trop d’opium s’il vous plaît. Tout ce petit monde est structuré autour de deux intrigues principales : l’arrivée de Pauline, dite la Petite, à la maison close, et l’histoire douloureuse de La Femme qui rit, qui arbore deux balafres de chaque côté de la bouche.
Ce que j’ai préféré dans L’Apollonide je crois, c’est le fait d’être happée pendant deux heures dans un univers bien particulier. Visuellement déjà, tu passes deux heures dans un décor feutré, ocre et émeraude, rempli de fumée, de robes de luxe, de champagne qui coule à flot, de flacons de parfum et de bijoux (et de nanas). Cette foultitude de formes, de couleurs et de va-et-vient, c’est presque trop pour deux yeux, et encore plus lorsque le réalisateur s’adonne au split screen, c’est à dire une division de l’écran en plusieurs parties : trop de beauté dans tous les coins, tu sais plus où donner de la tête. Même chose au niveau sonore : lors des fameux split-screen, les bandes-son de quatre images sont accumulées (tu peux jouer à deviner quel son vient d’où), quand même dans les séquences plus descriptives, les conversations et les sons d’ambiance se mêlent les uns aux autres en alternant synchronisation et désynchronisation du son avec l’image. Sans compter la bande-originale géniale. Y’en a partout j’te dis.
Au niveau de l’ambiance aussi, le film instaure quelque chose de bien particulier. On assiste aux habitudes qui régissent la maison close : la préparation collective des filles, les discussions et les jeux partagés avec les clients dans l’espace commun, les rituels de chaque fille avec ses clients, le tirage des cartes, les repas collectifs… Ces différents moments sont montrés plusieurs fois au cours du film, à tel point que ces habitudes deviennent les tiennes. Je sais pas si c’est moi qui suis tordue ou quoi, mais j’ai presque eu l’impression de faire partie d’une colo de nanas dont la cohésion, la tendresse et l’humour m’ont à plusieurs moments fait envie. Dommage que les activités proposées incluent syphilis, herpès et antiseptiques à se mettre dans le minou. C’est le jeu, ma pauvre Lucette.
L’Apollonide, Souvenirs De La Maison Close, Bertrand Bonello (2011)
Au niveau de l’ambiance aussi, le film instaure quelque chose de bien particulier. On assiste aux habitudes qui régissent la maison close : la préparation collective des filles, les discussions et les jeux partagés avec les clients dans l’espace commun, les rituels de chaque fille avec ses clients, le tirage des cartes, les repas collectifs… Ces différents moments sont montrés plusieurs fois au cours du film, à tel point que ces habitudes deviennent les tiennes. Je sais pas si c’est moi qui suis tordue ou quoi, mais j’ai presque eu l’impression de faire partie d’une colo de nanas dont la cohésion, la tendresse et l’humour m’ont à plusieurs moments fait envie. Dommage que les activités proposées incluent syphilis, herpès et antiseptiques à se mettre dans le minou. C’est le jeu, ma pauvre Lucette.
L’Apollonide, Souvenirs De La Maison Close, Bertrand Bonello (2011)
Voir aussi :
Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.