3 coeurs : garde tes sous, va
Ces temps-ci, c'est pas la joie. Et quand ça va pas trop, j'ai tendance à dézinguer. Et là paf, par un (mal)heureux hasard, mon chemin croise celui de 3 Coeurs, le dernier film de Benoît Jacquot, en salles en ce moment.
Laisse-moi te raconter l'histoire dans ses grandes lignes : Marc et Sylvie se rencontrent dans une ville de province grâce à la magie d'un hasard en carton (Marc a raté son train, AH ZUT ALORS). Quelques phrases de drague bien ringardes ("J'ai l'impression qu'on se connaît...") et une nuit blanche plus tard, Marc repart pour Paris en donnant à Sylvie un rendez-vous pour le vendredi d'après, et comme Sylvie c'est une fille mystérieuse et pas comme les autres tavu, ils échangent ni noms ni numéros, parce qu'elle lâche pas son 06 comme ça Sylvie t'as cru quoi.
SAUF QUE par un malheureux hasard (je me répète mais c'est parce qu'il y a beaucoup de malheureux hasards dans ce film), Marc loupe le rendez-vous de peu; Sylvie repart donc et pas tout près : à Minneapolis. Les mois passant, Marc rencontre Sophie, avec qui il débute une relation, sauf que par un malheureux hasard, Sophie se trouve être la soeur de Sylvie. Voilà, tu as le tableau.
Laisse-moi te raconter l'histoire dans ses grandes lignes : Marc et Sylvie se rencontrent dans une ville de province grâce à la magie d'un hasard en carton (Marc a raté son train, AH ZUT ALORS). Quelques phrases de drague bien ringardes ("J'ai l'impression qu'on se connaît...") et une nuit blanche plus tard, Marc repart pour Paris en donnant à Sylvie un rendez-vous pour le vendredi d'après, et comme Sylvie c'est une fille mystérieuse et pas comme les autres tavu, ils échangent ni noms ni numéros, parce qu'elle lâche pas son 06 comme ça Sylvie t'as cru quoi.
SAUF QUE par un malheureux hasard (je me répète mais c'est parce qu'il y a beaucoup de malheureux hasards dans ce film), Marc loupe le rendez-vous de peu; Sylvie repart donc et pas tout près : à Minneapolis. Les mois passant, Marc rencontre Sophie, avec qui il débute une relation, sauf que par un malheureux hasard, Sophie se trouve être la soeur de Sylvie. Voilà, tu as le tableau.
Je sais pas ce qui m'a le plus exaspérée dans ce film :
- Le scénario, qui accumule tous les clichés de base du drame romantique : tous les petits hasards accumulés qui font que Marc et Sylvie mettent beaucoup de temps à se rendre compte de la situation quelque peu embarrassante; les coups d'oeil "je cherche ton regard/j'évite ton regard" des deux personnages lors des repas familiaux (parce que oui ils vont se revoir et - ATTENTION SPOILER - ils vont même faire crac-crac), le célèbre triangle amoureux coupables/femme trompée ou encore le fameux coup de tête trop émouvant des amants qui ont trop le poids de la culpabilité sur leurs épaules mais que vazi bat les couilles on part quand même quelques jours en amoureux tous les deux - avec pour l'occasion l'image de coucher de soleil la plus cliché et la plus moche que j'aie jamais vue au cinéma.
- Le jeu des acteurs, en particulier Charlotte Gainsbourg qui, une fois de plus, interprète cette fille "pas comme les autres, un peu garçonne" et qui fait reposer tout son mystère sur sa manière de prononcer "oui" et "non" d'un ton à la fois ferme et chuchoté. Change de disque Chacha, tu veux ?
(Big up tout de même à Chiara Mastroianni très convaincante en jeune maman.)
- La voix off, qui arrive comme une fleur en plein milieu du film et qui est tellement inutile et irritante que tu cherches frénétiquement tes boules Quies dans ton sac mais tu les as pas parce que tu les as perdues cet été à un festival.
- La musique : les deux mêmes notes dissonnantes et menaçantes qu'on te ressort tout au long du film sur le mode "tension, suspense, boule au ventre, sombre" et qui tranchent ridiculement avec les faits et les images (c'est bon mec, j'ai compris qu'il y avait un problème dans cette famille, tu peux arrêter les frais).
- Les petites "subtilités" du film : les problèmes de coeur (au sens cardiaques) de Marc comme une métaphore de ses problèmes de coeur au sens sentimentaux; les résonnances des conversations dans des séquences différentes (han, les mêmes phrases sont prononcées lors des deux rencontres avec Sylvie et Sophie et il leur donne à toutes les deux un rendez-vous pour un vendredi, si ça c'est pas un signe !) ou encore la récurrence d'un briquet rose et moche comme symbole du coup de foudre entre Marc et Sylvie, montré au moins quinze fois en très gros plan histoire qu'on le loupe pas (et en plus le briquet a un défaut, il marche mal, hou que c'est savamment pensé tout ça).
Verdict : merci la carte UGC illimité.
Allez à plus, la prochaine fois promis, je serai de meilleure humeur (et j'aurai vu un bon film).
3 Coeurs, Benoît Jacquot (2014)
- Le scénario, qui accumule tous les clichés de base du drame romantique : tous les petits hasards accumulés qui font que Marc et Sylvie mettent beaucoup de temps à se rendre compte de la situation quelque peu embarrassante; les coups d'oeil "je cherche ton regard/j'évite ton regard" des deux personnages lors des repas familiaux (parce que oui ils vont se revoir et - ATTENTION SPOILER - ils vont même faire crac-crac), le célèbre triangle amoureux coupables/femme trompée ou encore le fameux coup de tête trop émouvant des amants qui ont trop le poids de la culpabilité sur leurs épaules mais que vazi bat les couilles on part quand même quelques jours en amoureux tous les deux - avec pour l'occasion l'image de coucher de soleil la plus cliché et la plus moche que j'aie jamais vue au cinéma.
- Le jeu des acteurs, en particulier Charlotte Gainsbourg qui, une fois de plus, interprète cette fille "pas comme les autres, un peu garçonne" et qui fait reposer tout son mystère sur sa manière de prononcer "oui" et "non" d'un ton à la fois ferme et chuchoté. Change de disque Chacha, tu veux ?
(Big up tout de même à Chiara Mastroianni très convaincante en jeune maman.)
- La voix off, qui arrive comme une fleur en plein milieu du film et qui est tellement inutile et irritante que tu cherches frénétiquement tes boules Quies dans ton sac mais tu les as pas parce que tu les as perdues cet été à un festival.
- La musique : les deux mêmes notes dissonnantes et menaçantes qu'on te ressort tout au long du film sur le mode "tension, suspense, boule au ventre, sombre" et qui tranchent ridiculement avec les faits et les images (c'est bon mec, j'ai compris qu'il y avait un problème dans cette famille, tu peux arrêter les frais).
- Les petites "subtilités" du film : les problèmes de coeur (au sens cardiaques) de Marc comme une métaphore de ses problèmes de coeur au sens sentimentaux; les résonnances des conversations dans des séquences différentes (han, les mêmes phrases sont prononcées lors des deux rencontres avec Sylvie et Sophie et il leur donne à toutes les deux un rendez-vous pour un vendredi, si ça c'est pas un signe !) ou encore la récurrence d'un briquet rose et moche comme symbole du coup de foudre entre Marc et Sylvie, montré au moins quinze fois en très gros plan histoire qu'on le loupe pas (et en plus le briquet a un défaut, il marche mal, hou que c'est savamment pensé tout ça).
Verdict : merci la carte UGC illimité.
Allez à plus, la prochaine fois promis, je serai de meilleure humeur (et j'aurai vu un bon film).
3 Coeurs, Benoît Jacquot (2014)
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